Un article de Bely Landerer pour Coolamnews. « France et Israël, difficile de comparer les deux modèles pédagogiques. La compétition ou la bienveillance ? Les punitions et la discipline ou le dialogue permanent…
Etre heureux à l’école ! Car il faut être un nouvel immigrant pour pouvoir prendre conscience de la spécificité du bulletin scolaire. Il reflète l’état d’esprit qui anime les enseignants d’un pays tout à fait exceptionnel, un pays qui ne ressemble à nul autre ! L’OCDE l’a bien remarqué et noté dans ses rapports. Les élèves en échec scolaire sont moins nombreux en Israël que dans les autres pays. La recette est simple comme bonjour !
Il faut être nouvel immigrant pour s’apercevoir que l’école peut être un lieu serein. Un havre de paix dans lequel il fait bon vivre. Un lieu privilégié dans lequel l’élève n’est pas obligé de stresser en permanence sous les menaces de représailles brandies à tout va par des professeurs dont le seul crédo est de travailler, travailler, travailler…. Surtout sous la contrainte !
Une notion que l’ancien élève français avait vécu comme normalité hexagonale avec, cerise venimeuse sur un bien vilain gâteau, l’attribution de ce « zéro pointé » redouté de tous. Un « zéro pointé », (aux conséquences multiples et variées, de surcroît à faire signer par les parents), comme seule réponse à toute seconde de répit qu’il se serait octroyé…
Les professeurs sévères dressent leurs élèves
Alors ? Rien ne saurait justifier ces deux poids deux mesures si ce n’est le rapport à la vie, simple constat des conséquences du style des uns et des autres. Rien à ajouter sinon que les parents nouvellement israéliens ont eu beaucoup de mal à accepter la décontraction des professeurs. Ils l’interprétaient comme un laisser-aller contagieux qui risquait de spolier à jamais l’avenir tout entier de leur bambin.
Ceci avant d’avouer que finalement cette technique avait du bon. Les parents satisfaits de voir leurs chères têtes blondes intégrées avec bonheur, hébraïsant sans problème « chez elles en Israël » …En mille fois moins de temps qu’il ne leur en faudra jamais pour le dire dans une langue ou une autre !
Les « psy » israéliens vous le diront. La relation de l’enfant à l’apprentissage est fonction de la relation affective avec l’enseignant. Les professeurs sévères dressent leurs élèves pendant que les enseignants bienveillants les construisent. En Israël, ne vous étonnez plus de recevoir des bulletins de notes dithyrambiques. Même si au fond de vous même, vous savez que c’est un peu exagéré.
Votre enfant lui, y croit…et c’est bien là l’essentiel ! »
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