Un prisonnier par cellule : le principe est inscrit dans la loi sur l’encellulement individuel depuis 1875 en France. Mais depuis, il n’a jamais été respecté. La surpopulation dans les prisons a même valu à la France d’être condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme en janvier dernier. Cependant, pour la première fois en 150 ans, ce principe pourrait être appliqué, à la faveur de la crise sanitaire. C’est du moins ce que suggèrent les chiffres.

À la veille du confinement en France (17 mars), il y avait plus de 72 575 détenus en France pour environ 61 000 places. Un mois plus tard, après les mesures gouvernementales prises pour éviter une crise sanitaire et sécuritaire en prison, les 188 établissements pénitentiaires français comptaient  62 650 détenus, soit  près de 10 000 en moins, avec un taux d’occupation de 103 %, contre 119 % le 1er mars.

« Ce n’est pas vraiment un scoop, mais la rapidité avec laquelle on a fait quasiment disparaître la surpopulation carcérale qu’on nous présentait comme incompressible a fait tomber le masque. Désormais, il n’est plus possible de nier que c’est une volonté politique et rien d’autre », a réagi sur Twitter le blogger et avocat au barreau de Paris, Maître Eolas. (https://www.france24.com/)

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