La Suisse a enregistré samedi 217 nouveaux cas de coronavirus en un jour, soit légèrement plus que la veille (181). A ce jour, 1329 personnes sont décédées des suites de la maladie, selon le dernier état de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Israël à la même date : 199 morts (pour 9 millions d’habitants).
Au total, le pays compte 28 894 cas confirmés de Covid-19. L’incidence se monte à 337 cas pour 100 000 habitants. A ce jour, environ 245 300 tests ont été effectués pour le Sars-cov-2, dont 14% étaient positifs. Les cantons de Genève, Tessin, Vaud, Bâle-Ville et du Valais sont les plus touchés.
Au total, 3512 personnes ont été hospitalisées en lien avec le coronavirus. Treize pour cent n’avaient aucune maladie préexistante et 87% en avaient au moins une.
Parmi les personnes hospitalisées, les trois symptômes les plus fréquemment mentionnés étaient la fièvre (66%), la toux (63%) et les problèmes respiratoires (40%). De plus, 45% avaient une pneumonie.
Sur les 1274 personnes décédées pour lesquelles les données sont complètes, 97% souffraient d’au moins une maladie préexistante. Les trois maladies préexistantes les plus fréquemment mentionnées chez des personnes décédées étaient l’hypertension (63%), les maladies cardiovasculaires (56%) et le diabète (26%).
Vendredi, le délégué pour le Covid-19 de l’OFSP Daniel Koch a indiqué que la tendance à la baisse esquissée depuis quelques jours se confirmait. Il a malgré tout encouragé la population à ne pas se relâcher. L’interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes reste en vigueur. La distance de précaution et l’hygiène des mains sont toujours de mise.
■ La barre des 200 000 morts
La barre symbolique des 200 000 morts du nouveau coronavirus devait être franchie samedi. L’ONU a sonné la mobilisation générale pour accélérer la production d’un vaccin accessible à tous, seul moyen de juguler la pandémie qui lamine l’économie mondiale.
Vaincre cette pandémie, qui contraint la moitié de l’humanité au confinement et expose la planète à une récession sans précédent, exige «l’effort de santé publique le plus massif de l’histoire», a martelé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), de son côté, appelle à ne pas relâcher les efforts, car la menace d’une deuxième vague mortelle plane toujours. L’Allemagne, entre autres, s’y prépare déjà, avec la construction d’un hôpital de 1 000 lits à Berlin par l’armée.
Face à l’urgence sanitaire, lONU et l’OMS ont présenté vendredi une initiative «historique» pour la production de remèdes contre le coronavirus.
La course est déjà engagée entre laboratoires pour trouver le produit adéquat avec une demi-douzaine d’essais cliniques, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne. Mais l’enjeu est d’obtenir un vaccin et un traitement «abordables, sûrs, efficaces» et qui doivent être disponibles «pour tous, partout», a martelé Antonio Guterres, mettant en garde contre une solution qui exclurait les plus pauvres.
Cette initiative implique plusieurs pays d’Europe, le continent le plus endeuillé avec plus de 119 000 décès. Mais ni la Chine, d’où est partie la pandémie fin 2019, ni les Etats-Unis ne se sont associés à sa présentation.
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