Le Remdesivir, initialement produit par la société de biotechnologie américaine Gilead Sciences Inc. pour traiter l’Ebola, est l’un des nombreux médicaments testés pour voir sa capacité à traiter le nouveau coronavirus et des essais cliniques sont déjà en cours avec des patients humains.

Les tests de Remdesivir sur l’homme ont commencé par un essai clinique au University of Nebraska Medical Center (UNMC) à Omaha en février, et au University of Chicago Medicine Hospital, qui ont signalé avoir constaté une récupération rapide de la fièvre et des symptômes respiratoires chez des patients atteints de coronavirus qui étaient traités avec le Remdesivir. Presque tous les patients sont sortis de l’hôpital en moins d’une semaine, selon le rapport de Chicago.

Les actions de Gilead Sciences Inc. ont augmenté de 10% après les informations faisant état du succès des essais à l’hôpital de médecine de l’Université de Chicago. Le secrétaire américain au Logement et au Développement urbain, Ben Carson, un chirurgien réputé membre du groupe de travail sur les coronavirus de la Maison Blanche, a déclaré vendredi que le Remdesivir semblait être un traitement prometteur contre le COVID-19. « C’est très prometteur et il a été utilisé dans divers endroits, pas seulement dans une étude clinique », a déclaré Carson à Fox Business Network. (Reuters a contribué à ce rapport.)

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« A l’annonce des premiers résultats jugés concluants sur des personnes souffrant de formes graves du coronavirus, l’action Gilead Sciences s’est envolée de 16% à 89,10 dollars, vendredi, à la clôture de Wall Street. Quelques semaines plutôt, le traitement à l’hydroxychloroquine défendu par le professeur Didier Raoult avait provoqué l’effet inverse sur Gilead. Jeudi, la publication d’un article de presse décrivant les résultats positifs d’un essai testant la molécule du groupe pharmaceutique américain Remdesivir dans un hôpital de Chicago a non seulement sorti l’action Gilead de sa torpeur mais aussi entrainé avec elle Wall Street dopée par l’annonce de Donald Trump d’un déconfinement partiel des Etats-Unis.

En dépit d’un communiqué de Gilead sous forme d’avertissement appelant à la modération, l’étude étant encore loin d’être complète, “la totalité des données devant être analysées “, précise la firme comme pour lancer la pique à l’alternative marseillaise, la Bourse semble avoir fait son choix. Un traitement de Gilead aurait de bien meilleures répercussions sous forme de dividendes qu’un protocole basé sur un médicament de 70 ans, tombé dans le domaine public, et plutôt bon marché. De son côté, l’University of Chicago Medecine se désole d’une “fuite” et appelle à ne pas tirer des conclusions hâtives.

Pour rappel, plusieurs traitements sont en lice pour venir à bout du coronavirus. En France, le professeur Didier Raoult défend la chloroquine résultats et études à l’appui. En dépit de l’aura médiatique, de la récente réception du président français Emmanuel Macron, venu s’enquérir de visu des travaux de Marseille, et du succès du traitement sur un lot de 1061 malades, le mdédecin marseillais n’a toujours pas convaincu certains de ses pairs. La chloroquine présenterait des effets secondaires selon Karine Lacombe, infectiologue et cheffe de service à l’hôpital Saint Antoine (Paris). . “On expose des gens à de faux espoirs de guérison” déclarait-elle le 23 mars dernier sur France 2 à propos du protocole proposé par son collègue marseillais. Un raisonnement biaisé par les relations d’intérêt entre cette femme influente dans les médias français et Gilead Sciences. Plus d’un mois plus tard, le suspens reste entier, évoluant en dents de scie comme le cours de Gilead. »

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