Les Bourses mondiales s’affolent des conséquences potentiellement ravageuses pour l’économie de l’épidémie du nouveau coronavirus et viennent d’encaisser en Europe et aux Etats-Unis leur pire semaine depuis la crise de 2008. En Israël la bourse semble assez calme. Les baisses sont assez faibles (à comparer avec d’autres bourses). Le chiffre de baisse au Tel-Aviv Stock Exchange est de 4,5% (jeudi soir). El Al souffre sérieusement de la crise du coronavirus.
Selon (1) : « La dégringolade a commencé dès lundi alors que se multipliaient les cas de pneumonie virale hors de Chine. De Tokyo à New York, les indices ne sont ensuite jamais parvenus à se ressaisir franchement, paniquant des acteurs du marché habitués à les voir rebondir facilement.
L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a encore chuté de 1,4% vendredi. Sur l’ensemble de la semaine, il s’est effondré de 12,4%.
Les unes après les autres, des multinationales comme Microsoft ou Air France-KLM ont prévenu que la crise sanitaire allait avoir un réel impact sur leurs résultats financiers. Il ne s’agit plus seulement de quelques voyages ou achats reportés à plus tard, mais de la menace d’un ralentissement marqué de la croissance sur la planète.
Le conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow, a exhorté vendredi les courtiers à ne pas agir dans la précipitation, estimant que le plongeon de plus de 10% à la Bourse de New York allait « trop loin ».
Les marchés asiatiques avaient déjà durement accusé le coup, l’indice japonais Nikkei perdant par exemple 3,67% vendredi, entraînant dans leur sillage les places européennes.
A la clôture vendredi, Paris était en recul de 3,38%, Londres de 3,18%, Francfort de 3,86%, Madrid de 2,92% et Amsterdam de 3,68%.
Les pertes enregistrées par les grands indices boursiers européens depuis vendredi dernier, autour de 12%-13%, sont comme à Wall Street les plus importantes depuis la crise financière de 2008-2009, quand l’économie mondiale était entrée en récession.
L’indice MSCI World, qui mesure la performance des plus grandes entreprises des marchés boursiers de pays économiquement développés, a aussi enregistré sa pire semaine depuis 2008.
Si l’on prend comme point de départ les plus hauts auxquels se situaient encore les marchés il y a une semaine, « arriver à plus de 10% de baisse en moins de six jours, cela n’est jamais arrivé depuis 1946 », relève même auprès de l’AFP Wilfrid Galand, directeur stratégiste de Montpensier Finance.
D’autres signes font craindre le pire, comme le niveau de l’indice de volatilité VIX, traditionnellement surnommé « indice de la peur », au plus haut depuis 2011, année où sévissait une crise de la dette publique dans la zone euro. « La rapidité, la puissance de cette chute a surpris beaucoup de monde », juge encore M. Galand ».
(1) https://www.boursorama.com/