En août 2017, Gilbert Chikli, qui clame son innocence dans ce dossier, est interpellé en Ukraine
Considéré comme l’inventeur de l’arnaque dite du « faux président », un Franco-israélien de 54 ans et six autres hommes, soupçonnés d’avoir empoché plus de 50 millions d’euros en se faisant passer pour Jean-Yves Le Drian auprès de riches personnalités seront jugés à partir de mardi à Paris.
Ils passaient des appels « confidentiels » et envoyaient des faux documents usurpant l’identité du ministre, alors chargé de la Défense. L’affaire commence à l’été 2015.
Les conversations consistaient à réclamer des fonds en urgence pour une « opération secrète », en promettant un remboursement de l’Etat français.
Ainsi en 2016, le chef spirituel des musulmans chiites ismaéliens, Karim Aga Khan IV transfère 20 millions d’euros sur des comptes en Pologne et en Chine. Trois virements sur cinq sont gelés mais 7,7 millions disparaissent.
Les malfaiteurs tentent aussi, sans succès, de vendre quatre hélicoptères Tigre à la Tunisie pour 19,4 millions d’euros.
En tout, pas moins de 150 cibles seront approchées, dont le président du Gabon Ali Bongo, le Sidaction, le PDG du groupe Lafarge ou encore l’archevêque de Paris.
En août 2017, Gilbert Chikli, qui clame son innocence dans ce dossier, est interpellé en Ukraine. Le procès doit se tenir sur cinq demi-journées pour s’achever le 12 février.