Nathalie Sosna Ofir (Copyrights). Retour à la normale hier matin en Israël. Un Cessez-le-feu serait entré en vigueur depuis 4h30 ce matin. Un cessez-le-feu obtenu sous la médiation du Caire non confirmé par Jérusalem qui se garde bien en général de le faire. Mais les restrictions imposées par Tsahal ont été levées. Retour à l’école, réouverture des axes routiers sur le pourtour de Gaza; les trains roulent à nouveau dans le Sud. Seuls les points de passage entre Israël et Gaza restent fermés et la zone de pêche consentie aux gazaouis interdite.
Le bilan de ces dernières 48 heures est lourd. 700 roquettes ou missiles lancés depuis Gaza, 4 israéliens tués et plus de 130 blessés dont 3 dans un état critique. L’ensemble des éditorialistes s’accordent à dire qu’Israël ne pouvait pas s’engager dans une confrontation de grande envergure à quelques jours du Jour du Souvenir, de Yom Hatzmaut et de l’Eurovision.
Mais c’est le Hamas qui est le patron et qui décidera, comme toujours, du prochain round, quand il commencera, quand et comment il se terminera. Certains parlent même de réddition de Netanyahu au terrorisme au profit de l’Eurovision.
Et à droite de l’échiquier politique on entend des voix appeler à une nouvelle entrée de Tsahal à Gaza. Le désengagement a échoué à tous les niveaux et il est temps de réparer cette erreur.
On ne peut plus continuer à vivre au rythme des attaques imposées par le Hamas qui depuis 20 ans menacent le calme et la sécurité de dizaines de milliers d’israélien qui vivent sur le pourtour de Gaza et nous tient par là où cela fait le plus mal.
Au niveau politique d’abord, la communauté internationale n’a pas retiré à Israël la responsabilité sur Gaza, donc le désengagement politique escompté n’a pas eu lieu. D’un point de vue économique, les rêves d’un Gaza aux allures de Singapour du Moyen Orient ont volé en éclat. D’un point de vue sécuritaire, le fardeau imposé à Tsahal et au Shabak ne s’est pas allégé.
Quand la bande de Gaza est fragmentée les terroristes ont plus de mal à opérer et pour Tsahal il est plus facile d’accéder aux cœur du terrorisme. Le prestige du Hamas s’effondrerait et l’organisation terroriste se présentera alors à la table des négociations en position de faiblesse.
Des bruits qui annoncent une guerre cet été se font de plus en plus entendre et on vient d’avoir une idée de la puissance qu’elle pourrait avoir. Quant à Netanyahu qui vient de publier un communiqué à l’instant, il affirme que la campagne n’est pas terminée, qu’Israël est prêt pour la suite et que cela requiert patience et jugement.