Depuis 10 ans, le campus francophone du Collège académique de Netanya, organise des cycles de conférences annuels autour d’un thème précis.
A l’approche de la fin de cette saison, nous nous sommes entretenus avec la présidente du campus, Claude Brightman.
Les élites françaises semblent, dans leur ensemble plutôt hostiles à Israël et pourtant les affiches de vos conférences nous prouvent le contraire. Comment expliquez-vous ce paradoxe?
C.B.: La position officielle du Quai d’Orsay demeure, effectivement, anti-israélienne, pour des raisons incompréhensibles. Il est dommage que le Président Macron, jeune et brillant, ne cherche pas à élaborer une position plus équilibrée. Il y a, toutefois, des personnalités dans le monde intellectuel, qui ont le courage d’aller plus loin et de réaliser que le problème est plus complexe, surtout lorsque l’on observe l’histoire des tentatives de négociations d’Israël.
Elles comprennent qu’Israël est un lieu où la discussion est ouverte et qu’il est prêt à écouter avec respect même les critiques.
Certains aussi de ceux qui viennent, le font ouvertement pour soutenir Israël. L’hostilité officielle de la France, pour des intérêts aujourd’hui dépassés, sont un crève-cœur. Face à la montée de l’antisémitisme qui en est aussi la conséquence, les gens d’éthique et de morale comprennent qu’il ne s’agit pas du problème des Juifs uniquement.
Lph: Quels sont vos vœux au pays pour ses 71 ans?
C.B.: Je suis amoureuse de ce pays et je me sens complètement israélienne. Je souhaite que nous ne perdions pas ce qui fait notre force: la morale et l’éthique. C’est ce qui fait la grandeur de notre pays: ne pas faire de compromis là-dessus.
Réservation obligatoire aux conférences: francophonie010@netanya.ac.il / 098607898 – 098607417
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay
https://lphinfo.com/ne-pas-perdre-ce-qui-fait-la-force-disrael-claude-brightman/

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