La Knesset a voté cette semaine à l’unanimité pour un projet de loi visant à interdire la sollicitation de services sexuels en Israël. Selon la loi, les personnes qui solliciteront des actes sexuels (autrement dit, les clients des prostituées….) seront passibles d’une amende de 2.000 shekels.

Une seconde infraction sera punie d’une amende de 4.000 shekels et le ministère public aura le pouvoir de déposer un acte d’accusation contre le client. De plus, le tribunal sera habilité à infliger une amende maximale de 75.300 shekels aux multi-récidivistes.
La loi devrait entrer en vigueur à la mi-2020, afin de laisser à l’État le temps de mettre en place des mécanismes gouvernementaux de réadaptation des travailleurs du sexe, sur la base des recommandations du comité interministériel sur la lutte contre la prostitution, qui a proposé à l’État d’allouer un budget de plusieurs dizaines de millions de dollars à cette fin.
La loi a été parrainée par la député de droite Shuli Mualem-Rafaeli et Aliza Lavie de Yesh Atid. La ministre de la Justice, Ayelet Shaked, a qualifié la sollicitation de services sexuels « d’acte moralement inacceptable portant gravement atteinte à la condition de la femme.
Le corps d’une femme n’est pas un objet à donner au plus offrant. L’Etat rejette clairement cet acte inapproprié », a-t-elle déclaré.
Selon Mualem-Rafaeli, l’adoption cette loi est un acte important pour la Knesset dans la mesure où la sollicitation de services sexuels devient un acte illégal.
Aliza Lavie a salué les efforts de collaboration derrière la loi, déclarant: « Je suis heureux de constater qu’après une décennie de travail, nous avons réussi à atteindre cette coopération rare. »
Le député de l’Union sioniste, Shelli Yachimovich, a comparé la guerre contre la prostitution à « la guerre contre l’esclavage et à la libération des esclaves. L’adoption de cette loi est une démarche importante et historique ».

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