Un article de l’AGEFI (Copyrights). Le filon ne s’est pas tari. Les fintech françaises ont réussi à lever 365 millions d’euros à travers 72 levées de fonds en 2018, ce qui constitue une progression de 14% par rapport à l’année précédente, selon la dernière étude du cabinet KPMG. En 2017, 61 levées de fonds avaient, en effet, permis d’atteindre un montant de 318 millions d’euros, ce qui confirme l’attrait des investisseurs pour ce secteur dans un contexte international également porteur.
Le ticket moyen, en très légère diminution, est de l’ordre de 5,1 millions d’euros. «Celui-ci témoigne à la fois du dynamisme et du renouveau des projets fintech» car il résulte «de projets plus matures et d’une quantité importante de nouveaux projets innovants», précise KPMG.
Quatre projets ont ainsi été financés à plus de 20 millions d’euros tandis que 50 nouveaux projets ont levé jusqu’à 3 millions d’euros. Parmi les plus grosses levées de fonds, se trouvent Ledger avec une opération record à 61 millions d’euros, October (ex-Lendix) avec 32 millions d’euros, Alan (23 millions) et Qonto (20 millions). «Ces financements viennent soutenir pour la plupart l’internationalisation des projets, ce qui correspond à l’évolution actuelle du modèle de développement des plates-formes françaises les plus avancées», détaille l’étude. Si on compare à des mastodontes comme les néobanques Revolut et N26, le cabinet rappelle qu’il faut garder en tête que ces fintech européennes «ont ancré l’internationalisation très tôt dans leur ADN, les conduisant aujourd’hui à des niveaux très supérieurs de financement, à hauteur de 250 millions et 160 millions de dollars respectivement».
Dans le détail, si les innovations dans le secteur financier ont commencé par le paiement, le financement et les néobanques (avec respectivement 32%, 21% et 10% des fonds levés en cumul depuis 2010), les investisseurs privés s’orientent désormais vers des sources d’innovation comme la blockchain (avec 19% des fonds levés en 2018), l’assurtech (12%) ou la regtech (6%). Les institutions financières participent aussi activement à la croissance du secteur, en investissant de façon minoritaire ou majoritaire dans de nombreux projets en direct ou à travers leurs fonds dédiés à l’innovation. «Les dispositifs de collaboration et de partenariats se multiplient, visant à tirer le meilleur parti des domaines d’excellence des différents acteurs de l’écosystème», note l’étude.

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