En Israël des changements sérieux sont à prévoir dans le futur politique du pays. Selon LPH : « Le dernier sondage réalisé par l’Institut Midgam a donné des couleurs au joues du Camp Sioniste. Pour la première fois depuis longtemps, le parti travailliste désormais dirigé par Avi Gabbaï arrive en seconde place avec 21 sièges, soit une remontée assez spectaculaire de ce parti historique. C’est toujours le Likoud de Binyamin Netanyahou qui est en tête avec 24 sièges et c’est donc l’actuel Premier ministre, s’il se représente, qui serait chargé de former le gouvernement. Mais pour la première fois depuis les dernières élections, il aurait du mal à le faire car les deux blocs sont désormais au coude à coude: 62 sièges pour la droite contre 58 pour la gauche, le centre et la Liste arabe unifiée.
Au Camp Sioniste et dans les grands médias, on s’est donc remis à rêver en imaginant des configurations possibles pour barrer la route à Binyamin Netanyahou en arrivant à « débaucher » un ou deux partis de l’actuelle coalition et former une coalition alternative sous la présidence d’Avi Gabbaï. Les deux partis qui auraient pu être tentés par un ralliement à Avi Gabbaï dans un gouvernement d’union étaient Koulanou de Moshé Cahlon et Israël Beiteinou d’Avigdor Lieberman, les partis orthodoxes refusant catégoriquement de siéger avec Yesh Atid de Yaïr Lapid.
Mais samedi soir, la réponse tranchante est venue dans ce qui semble être une démarche concertée entre les deux leaders. Le ministre des Finances Moshé Cahlon s’est dit « déçu » de l’attitude d’Avi Gabbaï envers lui tout en assurant qu’il ne s’agit pas de motifs personnels. Rappelons qu’Avi Gabbaï avait rejoint Koulanou et avait obtenu le poste de ministre de la Protection de l’environnement avant de quitter le parti avec fracas et adhérer au Camp Sioniste. Sur un éventuel ralliement à un gouvernement Gabbaï, Moshé Cahlon a été sans ambiguïté: « Je peux vous affirmer de la manière la plus claire, Koulanou ne sera pas la feuille de vigne d’un gouvernement de gauche. J’appartiens au camp national. Contrairement au Parti travailliste je me suis opposé au désengagement de la bande de Gaza et je suis un partisan d’Erets Israël et de Jérusalem réunifiée. Je ne vois donc pas de scénario dans lequel mon parti se joindrait à un gouvernement de gauche dirigé par le Camp Sioniste ». »
LEADER. Moshe Kahlon, né le à Hadera, est un homme politique israélien député du Likoud à la Knesset de 2003 à 2013 et de 2015 à 2016. Il a détenu les portefeuilles de ministre des Communications (2009-2013) et de ministre de la Santé et des Affaires sociales (2011-2013). Il a quitté le Likoud en 2013 puis a créé l’année suivante le parti Koulanou. Kahlon est né dans le quartier de Givat Olga à Hadera de parents Juifs libyens. Il a servi au sein de l’armée israélienne de 1978 à 1986 dans le département du matériel. Après son service, il se lance dans l’importation de pièces détachées de voitures1. Il étudie ensuite les sciences politiques à l’université de Haïfa, obtient un bachelor’s degree puis un Bachelor of Laws auprès du Netanya Law College (en).
Il siège pour la première fois à la Knesset après les élections législatives israéliennes de 2003. Durant les primaires du Likoud anticipant l’élection législative de 2006, il obtient la troisième place dans la liste des candidats à la surprise générale. Il garde son siège aux élections de 2009 après avoir été placé sixième sur la liste du Likoud et est nommé ministre des Communications le 31 mars. Au sein de la Knesset, Kahlon s’attache à travailler sur l’amélioration de la situation financière des catégories sociales les plus défavorisées de la société israélienne. Dans cette optique, il présente un projet de loi visant à réduire les factures d’électricité pour les familles pauvres et mène une commission d’enquête sur les frais bancaires. Le 19 janvier 2011, il est nommé ministre de la Santé et des Affaires sociales après la démission d’Isaac Herzog.