Le roi de Jordanie Abdallah II a alloué une subvention d’un million de dinars jordaniens (1,19 million d’euros) au Waqf, la fondation islamique qui administre les lieux saints musulmans à Jérusalem, et notamment le Mont du Temple. Selon le Waqf, les fonds envoyés permettront, entre autre, d’attribuer une prime de 300 dinars (357 euros) aux employés de l’organisme, soupçonnés par les autorités israéliennes d’inciter aux émeutes sur le Mont du Temple et dans la vieille ville de Jérusalem. (www.coolamnews.com)
LE PLUS. Abdallah II, né le à Amman, est roi de Jordanie depuis le , date à laquelle il a succédé à son père, le roi Hussein. Abdallah n’était pas destiné à devenir roi, le prince héritier étant, depuis 1965, Hassan, frère du roi Hussein. Mais le 24 janvier 1999, treize jours avant son décès, le roi Hussein a désigné Abdallah pour lui succéder, en exigeant qu’il choisisse à son tour comme successeur son autre fils Hamzah, alors âgé de dix-huit ans et fils de la reine Noor.
Depuis son accession au trône hachémite, Abdallah a mis en œuvre une politique militaire visant à faire primer l’aspect qualitatif des unités sur la quantité des troupes. Cette politique a été marquée notamment par la modernisation de l’armée de l’air jordanienne, par l’achat de F-16, et du parc blindé, par l’acquisition de chars Challenger 1.
De plus, conscient de la nécessité d’équiper l’armée royale en matériel moderne, efficace et bon marché (les contraintes budgétaires du petit royaume hachémite étant serrées), le roi Abdallah a signé le 24 août 1999 un décret créant le KADDB (King Abdullah Design & Development Bureau). Cette agence publique jordanienne a pour mission de fournir aux forces armées du matériel et des prestations de très bonne qualité (reconversion, amélioration et maintenance de véhicules), de manière à garantir au Royaume une filière d’approvisionnement en matériel militaire indépendante et efficace (véhicules Al-Tha’Lab, Al Jawad, Matador ou Nimir par exemple). Le roi a ainsi mis sur pied une industrie d’armement jordanienne, élément vital compte tenu de l’instabilité de la région et des menaces pesant sur la sécurité du Royaume.
Le , le palais annonce que le roi Abdallah II dissout la Chambre des représentants1 et convoque des élections législatives anticipées, sans en préciser la date. Un projet de réforme vise à attribuer au Parlement la nomination du Premier ministre.