Depuis une vingtaine d’années, plusieurs polices du monde pratiquent le Krav Maga comme technique de combat. Le GIGN, le RAID (France), le FBI (Etats Unis) sont désormais familiers de cette méthode israélienne d’autodéfense devenue art martial dans le civil. Mais qui est à l’origine du Krav Maga ?
Imrich Lichtenfeld naît en 1910 à Budapest en Hongrie. Son père, inspecteur de police à Bratislava, enseigne l’autodéfense aux forces de sécurité. Il entraîne Imy (diminutif de Imrich) dans divers domaines d’éducation physique et de sport de combat. Le garçon participe aux entraînements des inspecteurs de police donnés par son père et se tourne très jeune vers les arts martiaux.
Imrich Lichtenfeld excelle aussi en natation. A 19 ans, il devient champion de gymnastique et de boxe poids lourd. Il remporte même un tournoi de lutte opposant la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie. Jusqu’en 1939, Imy se consacre à cette discipline qu’il enseigne et pratique. Il gagne une douzaine de médailles et de prix. Sportif de haut niveau bardé de titres nationaux et internationaux, Imrich Lichtenfeld est considéré comme l’un des meilleurs lutteurs européens de l’entre deux guerres.
Au cours des années 30, le fascisme gangrène la Tchécoslovaquie. Le contexte politique pour les Juifs d’Europe s’aggrave. Imy, leader d’un groupe de résistants syndicalistes proche du milieu juif, forme de jeunes athlètes chargés de défendre la communauté juive contre des groupes syndicalistes antisémites. Impliqué dans de nombreuses bagarres, il comprend les différences essentielles entre compétitions sportives et combat de rue. C’est à ce moment que les principales bases de ce qui deviendra plus tard le Krav Maga (littéralement : combat rapproché) se cristallisent.
En 1940, à cause de la guerre, Imy quitte la Slovaquie dans le dernier navire qui parvient à échapper aux nazis. Plusieurs fois, mettant sa vie en danger, il doit se jeter à l’eau pour sauver des passagers tombés ou pour récupérer des sacs de nourriture. Il gagne l’Egypte en 1941 et s’engage dans la légion tchèque qui combat aux côtés des Anglais.
En 1942, libéré de la légion, Imrich Lichtenfeld émigre en Palestine. Il traduit son patronyme en Sde-Or (champ de lumière). Deux ans plus tard, des amis à lui le présentent au Général Sadeh, chef de la Hagana (embryon de la future Tsahal) qui l’accepte immédiatement dans ses rangs en regard de ses talents de combattant au corps à corps. A partir de 1944, il fait partie du Palmach où il enseigne la lutte, la gymnastique et les bases de l’autodéfense. Devenu instructeur, il commence à entraîner les combattants de la Hagana : éducation physique, natation, défenses et attaques au couteau, tactiques de baïonnette et de bâton, attaques de sentinelles et combat au corps à corps sans arme.
En 1946, il entraîne les unités de commandos marines (Palyam) et les officiers de police. En 1948, il participe à la guerre d’Indépendance d’Israël. Jusqu’en 1964, Imrich Lichtenfeld fait carrière au sein de Tsahal comme chef instructeur d’éducation physique et de close combat. Le Krav Maga devient alors le système officiel de combat à mains nues de l’armée, de la police et des services de sécurité israéliens. Durant 20 ans, Imy travaille sur sa méthode d’autodéfense et de combat au corps à corps, l’adaptant à chacun grâce à une pédagogie simple. Tout en développant et améliorant son système en fonction des résultats sur le terrain, Imy forme personnellement les meilleurs éléments des unités spéciales et les instructeurs de Krav Maga.
Après une mission de 2 ans en Ethiopie, Imrich Lichtenfeld quitte le service actif en 1964. Le Krav Maga étant déclassifié « secret défense », Imy se consacre alors à l’adapter aux besoins civils comme méthode d’autodéfense. Il crée deux centres d’entraînement, l’un à Tel-Aviv, le second à Netanya. En 1972, l’institut Wingate de Netanya propose la première formation d’instructeurs civils de Krav Maga. En 1978, l’Association Israélienne de Krav Maga – l’IKMA – est fondée et présidée par Imy lui-même.
Imrich Lichtenfeld naît en 1910 à Budapest en Hongrie. Son père, inspecteur de police à Bratislava, enseigne l’autodéfense aux forces de sécurité. Il entraîne Imy (diminutif de Imrich) dans divers domaines d’éducation physique et de sport de combat. Le garçon participe aux entraînements des inspecteurs de police donnés par son père et se tourne très jeune vers les arts martiaux.
Imrich Lichtenfeld excelle aussi en natation. A 19 ans, il devient champion de gymnastique et de boxe poids lourd. Il remporte même un tournoi de lutte opposant la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie. Jusqu’en 1939, Imy se consacre à cette discipline qu’il enseigne et pratique. Il gagne une douzaine de médailles et de prix. Sportif de haut niveau bardé de titres nationaux et internationaux, Imrich Lichtenfeld est considéré comme l’un des meilleurs lutteurs européens de l’entre deux guerres.
Au cours des années 30, le fascisme gangrène la Tchécoslovaquie. Le contexte politique pour les Juifs d’Europe s’aggrave. Imy, leader d’un groupe de résistants syndicalistes proche du milieu juif, forme de jeunes athlètes chargés de défendre la communauté juive contre des groupes syndicalistes antisémites. Impliqué dans de nombreuses bagarres, il comprend les différences essentielles entre compétitions sportives et combat de rue. C’est à ce moment que les principales bases de ce qui deviendra plus tard le Krav Maga (littéralement : combat rapproché) se cristallisent.
En 1940, à cause de la guerre, Imy quitte la Slovaquie dans le dernier navire qui parvient à échapper aux nazis. Plusieurs fois, mettant sa vie en danger, il doit se jeter à l’eau pour sauver des passagers tombés ou pour récupérer des sacs de nourriture. Il gagne l’Egypte en 1941 et s’engage dans la légion tchèque qui combat aux côtés des Anglais.
En 1942, libéré de la légion, Imrich Lichtenfeld émigre en Palestine. Il traduit son patronyme en Sde-Or (champ de lumière). Deux ans plus tard, des amis à lui le présentent au Général Sadeh, chef de la Hagana (embryon de la future Tsahal) qui l’accepte immédiatement dans ses rangs en regard de ses talents de combattant au corps à corps. A partir de 1944, il fait partie du Palmach où il enseigne la lutte, la gymnastique et les bases de l’autodéfense. Devenu instructeur, il commence à entraîner les combattants de la Hagana : éducation physique, natation, défenses et attaques au couteau, tactiques de baïonnette et de bâton, attaques de sentinelles et combat au corps à corps sans arme.
En 1946, il entraîne les unités de commandos marines (Palyam) et les officiers de police. En 1948, il participe à la guerre d’Indépendance d’Israël. Jusqu’en 1964, Imrich Lichtenfeld fait carrière au sein de Tsahal comme chef instructeur d’éducation physique et de close combat. Le Krav Maga devient alors le système officiel de combat à mains nues de l’armée, de la police et des services de sécurité israéliens. Durant 20 ans, Imy travaille sur sa méthode d’autodéfense et de combat au corps à corps, l’adaptant à chacun grâce à une pédagogie simple. Tout en développant et améliorant son système en fonction des résultats sur le terrain, Imy forme personnellement les meilleurs éléments des unités spéciales et les instructeurs de Krav Maga.
Après une mission de 2 ans en Ethiopie, Imrich Lichtenfeld quitte le service actif en 1964. Le Krav Maga étant déclassifié « secret défense », Imy se consacre alors à l’adapter aux besoins civils comme méthode d’autodéfense. Il crée deux centres d’entraînement, l’un à Tel-Aviv, le second à Netanya. En 1972, l’institut Wingate de Netanya propose la première formation d’instructeurs civils de Krav Maga. En 1978, l’Association Israélienne de Krav Maga – l’IKMA – est fondée et présidée par Imy lui-même.
En 1997, Imrich Lichtenfeld s’éteint à 87 ans, laissant derrière lui de nombreuses fédérations se réclamant de son enseignement. Il est inhumé à Netanya. Aujourd’hui le Krav-Maga s’est répandu dans toutes les couches de la population avant de franchir les frontières nationales. Dans les années 80, il commence à être enseigné aux Etats-Unis puis en Europe ; des clubs ouvrent un peu partout dans le monde. Le voeu le plus cher d’Imrich Lichtenfeld était « que chaque enfant sache se défendre, élevé dans le respect d’autrui ».
Israel Magazine / Noémie GrynbergRead more at http://www.noemiegrynberg.com/pages/articles-les-mieux-notes/le-krav-maga-l-art-martial-israelien-qui-a-conquis-le-monde.html#Ylbw28iBsqfFJY0P.99