La nouvelle directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a critiqué vendredi le retrait des Etats-Unis et d’Israël de l’organisation.
“Dans ce moment de crise, je crois qu’il faut plus que jamais s’impliquer dans l’UNESCO, la soutenir, chercher à la renforcer et à la réformer et non pas la quitter”, a dénoncé l’ancienne ministre française de la Culture lors de sa première prise de parole à la tête de l’organisation onusienne.
A SAVOIR. Les Etats-Unis ont annoncé jeudi dernier leur retrait de l’UNESCO, accusant l’institution d’être “anti-israélienne”. Quelques heures après, Israël a également décidé de se retirer de l’Unesco, en raison du parti pris anti-israélien, selon lui, de l’organisation onusienne devenue un “théâtre de l’absurde”. Peu après l’annonce du retrait américain, l’Etat hébreu avait salué le début d’une “nouvelle ère aux Nations unies : celle où quand on pratique la discrimination contre Israël, il faut en payer le prix”.
Washington conservera toutefois un statut d’observateur en lieu et place de leur représentation à l’agence onusienne sise à Paris, a précisé le département d’Etat américain. Le retrait ne sera effectif qu’à compter du 31 décembre 2018, conformément aux statuts de l’UNESCO. Les Etats-Unis, grand allié d’Israël, avaient déjà pris leurs distances avec l’Unesco. Ils avaient ainsi arrêté de participer à son financement en 2011 après que l’agence a admis la Palestine parmi ses Etats membres. Mais ils continuaient depuis à siéger au conseil exécutif de l’Unesco, composé de 58 membres.
David Stern – © Le Monde Juif .info