Tel-Aviv (Dan Rosh). Ce soir j’ai vu « Foxtrot » (en hébreu) dans une petite ville israélienne du nom de Shoham. La salle de cinéma était quasiment vide. Seules dix personnes étaient là (salle de 250 places), un peu paumés. Mon avis? J’ai souffert durant toute la projection. J’ai rarement vu de film aussi proche de ce que fabriquaient ceux qui voulaient, durant la seconde guerre mondiale, « casser du juif ».
Selon allociné: « Après « Lebanon », Samuel Maoz revient sur son expérience de soldat, au travers d’une tragique histoire de deuil et de destinée à la portée universelle ». Ce film de style documentaire, très bien tourné (des artistes excellents), est un outil de propagande. Ce film-scud anti-Tsahal a été primé par la Mostra de Venise. Malgré ce prix il terminera certainement très vite sa carrière au cimetière des primés-ratés. Il fera partie des « oeuvres » underground présentées dans des petites salles obscures. Sa force?
Le film est réalisé avec grand talent et mérite d’être célébré à l’UNESCO et en Iran. Le réalisateur de ce film, Samuel Maoz, a déjà produit « Lebanon », un film israélien, en coproduction franco-germano-libanaise. Il avait obtenu le Lion d’or à la Mostra de Venise en 2009. Inspiré par l’expérience vécue par le réalisateur lors de la guerre du Liban, ce film a été filmé du point de vue des occupants d’un char de combat. L’extérieur est notamment filmé via la lunette de visée de l’artilleur ou du mitrailleur.
La Ministre de la Culture israélienne, Miri Regev, a bien eu raison de parler de ce film comme « diffamatoire » et « mensonger ». Samuel Maoz est un réalisateur à la recherche du scandale pour vendre sa sauce piquante. Il ne lui manque à présent que les éloges du BDS. Maoz a obtenu, grâce à ses relations, un financement de l’Etat d’Israël pour ce film plein de « haine de soi ». Un véritable artiste! Et un grand scandale.
LE PLUS. Dans Challenges : « Foxtrot, qui a obtenu cette année le Lion d’argent Grand Prix du Jury, raconte une histoire de deuil avec pour toile de fond deux générations traumatisées par le service militaire et traite notamment de l’occupation israélienne des territoires palestiniens.
Ce film a remporté mardi le prix de l’Académie israélienne du Film, qui doit lui permettre d’être sélectionné aux Oscars dans la catégorie des films étrangers. Ce choix a été dénoncé par Miri Regev, qui entretient des relations tumultueuses avec le monde artistique israélien et n’avait d’ailleurs pas été invitée à la cérémonie de remise des prix. Elle a avoué ne pas avoir vu le film mais cela ne l’a pas empêché de prendre le mors aux dents contre Foxtrot ».
Miri Regev : « Il s’agit d’une terrible accusation de meurtre rituel. En tant que ministre et mère d’enfants qui ont servi au sein de Tsahal j’ai honte qu’un tel film ait obtenu une récompense aussi prestigieuse ». Pour Miri Regev Foxtrot est « diffamatoire » et « mensonger » à l’égard de l’armée israélienne. « Le film qui a été primé ne représente que ceux qui l’ont choisi et non pas la société ou l’Etat d’Israël. Je ne peux que présenter mes excuses auprès des soldats israéliens et leurs familles. Ils ne méritaient pas cela », a ajouté la ministre.
Le Figaro: « La ministre s’est insurgée contre une scène du film qui montre des soldats israéliens tuant un Palestinien innocent dans un moment de panique. Un officier masque alors la bavure: «Il s’agit d’une terrible accusation de meurtre rituel», s’est indignée Miri Regev dans une vidéo sur sa page Facebook. Avant d’ajouter: «En tant que ministre et mère d’enfants qui ont servi au sein de Tsahal (l’armée de défense israélienne) j’ai honte qu’un tel film ait obtenu une récompense aussi prestigieuse…»