Israël a un avantage sur la Suisse. Même quand elles se font racheter, les firmes restent sur place à l’instar de Mobileye qui pilote depuis Jérusalem tout le programme de technologie pour la mobilité autonome d’Intel, désormais premier employeur du pays.
«Quand je suis allé voir Steve Ballmer au moment de prendre mon job chez Microsoft, se souvient Yoam Yaacoui du centre de R&D de la société américaine, je lui ai demandé pourquoi il ne rapatriait pas toutes les boîtes qu’ils rachetaient ici aux Etats-Unis. Il m’a répondu que deux choses l’intéressaient ici: la technologie bien sûr, mais aussi la mentalité d’entrepreneur.»
Microsoft a désormais huit accélérateurs de start-up dans le monde, tous gérés depuis Tel-Aviv où le premier avait été créé.
En Suisse, la situation s’avère très différente avec de nombreuses sociétés, créées dans le giron de l’EPFL par exemple, qui finissent rachetées et partent sous d’autres cieux comme Biocartis ou HouseTrip.
«On commence à avoir des firmes qui comprennent qu’il y a un intérêt à rester sur place, analyse Patrick Aebischer, président émérite de l’EPFL en visite en Israël avec une délégation économique emmenée par la Banque Cantonale Vaudoise à laquelle Le Temps participait. On doit vraiment passer, aussi chez nous, d’une mentalité de start-up nation à une autre de scale-up nation.» C’est cette capacité de faire grandir rapidement l’activité de start-up dans des domaines très novateurs qui distingue Israël. Et il y a une recette pour cela.
Source : https://www.letemps.ch/economie/2017/09/08/decollage-startup-nation

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