Chaque année, Israel Tech forme une cinquantaine de personnes, venues de nombreux pays (France, Etats-Unis, Australie, Argentine, Royaume-Uni) et dont certaines sont sorties d’écoles prestigieuses (Polytechnique, Centrale, Oxford, Columbia…). Israel Tech a conclu une série de partenariats avec des entreprises comme Microsoft, e-Bay, PayPal, Check Point ou encore Intel et s’apprête à en conclure avec une grande banque française et d’autres entreprises. Près de 80 % des étudiants restent à leur sortie d’Israel Tech dans leur société d’origine, mais avec une nette évolution de carrière et parfois avec un doublement de salaire. « Environ 60 % des formateurs viennent d’ailleurs de ces compagnies partenaires », précise Oren Toledano. La formation elle-même revient à 30.000 dollars par personne, dont une partie aidée, laissant 11.000 dollars à payer par étudiant.
Le modèle est-il applicable en France ? En tout cas, affirme Oren Toledano, la France s’intéresse de près à l’open innovation, surtout avec l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. Le président qui veut faire de la France la « nation des start-up ». Une histoire à suivre ».
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Un article de
Israel Tech Challenge (ITC) propose une superformation en un an seulement. Ailleurs, cela prendrait trois ans, selon son promoteur. La méthode d’Oren Toledano et de son association à but non lucratif est calquée directement sur le modèle militaire : d’interminables heures de formation avec une journée qui peut commencer à l’aube pour se terminer à 23 heures, pas de temps pour les loisirs et des week-ends consacrés aux devoirs. « Nous n’avons pas prévu de salle de gym. Si l’on veut se maintenir en forme, on peut courir le long de la mer tôt le matin », dit Oren Toledano. Le promoteur d’Israel Tech, qui a fait partie de l’Agence juive, a mis à profit sa propre expérience personnelle : dix ans dans une unité de renseignement de l’armée israélienne jusqu’au grade de commandant.
Il est vrai qu’Israël a développé une forte connexion entre l’armée, l’industrie et l’université. L’objectif est clair : comme dans les entraînements militaires, il s’agit d’augmenter les capacités de ces jeunes ingénieurs à affronter des défis et apprendre à surmonter des difficultés. Et les « craquages », Oren Toledano affirme qu’ils ne surviennent jamais ou presque jamais. Non seulement l’école est très attentive au recrutement, mais lorsqu’un étudiant se sent déprimé, « le groupe le prend en charge ». La formation comprend des cours pendant six mois, suivis de six autres mois dans une société en Israël. Des entreprises qui assurent des salaires élevés, environ 80 % d’une rétribution de la Silicon Valley, soit de 100.000 à 150.000 dollars sur une base annuelle, affirme-t-il.