Initialement prévu pour se tenir du 23 au 27 octobre 2017 à Lomé, le  sommet Afrique-Israël  vient d’être reporté sine die. Selon la chaîne israélienne  i24news, ce changement de programme est souhaité par le président togolais Faure Gnassingbe.
Selon RFI (Copyrights).  » Au Togo, pour la première fois, un sommet Israël-Afrique, qui devait marquer le rapprochement entre Israël et bon nombre de pays africains, devait se tenir le mois prochain, entre le 23 et le 27 octobre, mais ce sommet a finalement été reporté à une date non déterminée. Officiellement, c’est la situation politique interne au Togo qui a conduit à cette décision, mais des pressions de l’Afrique du Sud et de pays maghrébins ne seraient pas non plus totalement étrangères à cette décision. Pas question, toutefois, pour Israël, d’y voir un revers diplomatique. Le pays affirme continuer à renforcer ses liens avec le continent.
Avec le correspondant de RFI à Jérusalem, Guilhem Delteil
L’image aurait été forte pour Benyamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien rêvait d’une photo entouré de dizaines de dirigeants africains, lui qui a fait du rapprochement de son pays avec l’Afrique une priorité diplomatique, mais le chef du gouvernement devra se passer de ce cliché.

Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, précise que la demande est venue du côté togolais et que cette dernière reflète « probablement » la situation interne au Togo. Une demande, ajoute-t-il, que « nous respectons » et un simple contretemps qui ne change rien à la présence israélienne en Afrique, assure-t-il.

En recevant le président togolais, Faure Gnassingbé, il y a quelques semaines, à Jérusalem, Benyamin Netanyahu avait évoqué des pressions de la part de pays arabes ou encore des Palestiniens. A la question de savoir si ces pressions ont finalement pesé dans la décision de reporter le sommet, Emmanuel Nahshon répond qu’elles sont tout à fait limitées.
« Non. Ces pressions n’ont pas empêché une visite très réussie du Premier ministre, l’an dernier, en Afrique de l’Est ni empêché non plus le sommet de la Cédéao qui s’est tenu au Liberia. D’autre part, il y a aussi plusieurs pays africains qui ont ouvert des ambassades en Israël. Il y a eu aussi un renouveau des relations diplomatiques avec la Guinée Conakry. Donc, je crois que le bilan de 2016, 2017 est extrêmement positif et qu’une opposition éventuelle de tel ou tel pays arabe, ne joue pas vraiment de rôle », a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Rapprochement diplomatique
Pour Emmanuel Nahshon, les deux tournées africaines de Benyamin Netanyahu, en un an, sont aussi une manifestation du rapprochement de son pays avec l’Afrique. Un rapprochement économique, humanitaire, mais aussi diplomatique, car cette coopération renforcée doit aller de pair avec un soutien dans les instances onusiennes.
« Même sans le sommet, il faut dire qu’il y a aussi des contacts bilatéraux qui sont excellents. Il faut aussi rappeler, dans ce contexte, l’assistance humanitaire. Je pense notamment à ces inondations en Sierra Leone, suite auxquelles Israël a envoyé une assistance financière et aussi des médicaments », a-t-il rappelé avant d’ajouter « Nous ne sommes pas dans le domaine de la condition ; nous sommes dans le domaine des relations cordiales et amicales qui doivent trouver leur expression aussi sur la scène des organisations internationales. Ce que nous disons c’est que lorsque l’on est amis, on est amis partout », a-t-il souligné ».
 

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