Lors d’un séminaire récent consacré à la dualité de l’économie israélienne, le professeur Eugene Kandel comparait les secteurs high-tech israéliens à un ballon dirigeable qui flotterait au-dessus du reste de l’économie.
Le ballon n’est pas lié au sol à l’image des secteurs high-tech qui eux aussi ne sont pas ou très peu connecté à l’économie traditionnelle.
Cette situation, où des deux secteurs, moderne et traditionnel, sont séparés, où la mobilité entre eux est inexistante, engendre deux dangers. En premier, le ballon dirigeable peut très facilement et à un coût faible s’éloigner vers le grand large, concrètement les États-Unis, l’Australie ou l’Europe, si jamais la situation politique et sécuritaire se détériorait.
Le second est que, dans l’avenir, les effets d’entraînement, qui permettraient à la seconde économie de décoller et d’intégrer les innovations, risquent de faire défaut, laissant l’économie secondaire ressembler de plus en plus à une économie du tiers-monde.
Pour éviter ces écueils, Kandel espère que les jeunes entreprises start-up, au lieu d’être rachetées par des entreprises étrangères et de se délocaliser, se développeront de plus en plus en Israël même. C’est précisément le cas d’Intel qui vient de décider non de délocaliser sa nouvelle acquisition, Mobileye, mais de la maintenir en Israël.
Source : http://destimed.fr
Un article de du Professeur Gilbert Benhayoun, président du groupe d’Aix (qui travaille sur les dimensions économiques d’un accord entre Israël et les Territoires palestiniens- qui comprend des économistes palestiniens, israéliens et internationaux, des universitaires, des experts et des politiques).

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