Le haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid bin Raad Zeid al-Hussein, prévoit de publier une liste noire des entreprises internationales qui sont actives en Judée-Samarie, Jérusalem Est et du Golan, a rapporté The Washington Post.
Le commissaire a déjà soumis un projet de liste aux pays dans lesquels ces entreprises sont implantées afin qu’elles puissent donner leur réponse d’ici le premier septembre. Selon le Post, plusieurs sociétés américaines figurent sur la liste : Caterpillar, TripAdvisor, Priceline et Airbnb. L’administration Trump exerce une pression sur l’ONU pour que la liste ne soit pas publiée.
Israël et les Etats-Unis s’opposent fermement à la publication d’une telle liste et ont mené une longue campagne pour déjouer sa publication, affirmant que cette liste sert de prélude au boycott d’Israël. « Ces types de résolutions sont contre-productifs et ne font rien pour avancer le règlement des problèmes israélo-palestiniens, » a déclaré la porte-parole du département d’état, Heather Nauert.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a qualifié la liste « de geste embarrassant », ainsi que de « l’expression de l’antisémitisme moderne qui rappelle les périodes les plus sombres de l’histoire. » Il a ensuite accusé le commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme de devenir « le membre le plus actif du mouvement BDS dans le monde » qui a pour but de « nuire à l’état d’Israël au lieu de faire son travail. » Danon a appelé la communauté internationale et l’ONU à « arrêter immédiatement ce mouvement dangereux ».
Lors d’une réunion du conseil des droits de l’homme de l’ONU en juin, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, a critiqué les plans pour compiler une telle base de données, l’appelant « honteuse ». « Mettre sur liste noire des entreprises sans même examiner leurs pratiques d’emploi ou leurs contributions à l’autonomisation locale, mais plutôt basée entièrement sur leur emplacement dans des zones de conflit, sont contraires aux lois du commerce international et à toute définition raisonnable des droits de l’homme.
Source : http://www.juif.org