Ambre Bendayan interroge Valérie Hoffenberg qui a organisé récemment un évènement à Paris. (lemag.co.il).

Pourquoi le gouvernement israélien a-t-il souhaiter organiser un évènement en France ?
Valérie Hoffenberg :
Jusqu’à présent, le ministère de l’Économie  a organisé ce type d’événement aux États-Unis, en Asie, et le premier en Europe a été celui de Londres, il y a quelques mois.  La journée que nous avons organisée à Paris illustre l’intérêt d’Israël à développer de nouvelles fenêtres d’opportunités pour essayer d’attirer des entreprises françaises. Le fait que le ministère de l’Économie a confié l’organisation de ce forum à des experts du secteur privé indique sa volonté d’acter ce mouvement par des résultats concrets.
Quelles sont les firmes qui ont participé à ce forum ?
V.H :
Nous avons abordé quatre thématiques : la food-tech, la Santé, la Mobilité et la cyber-technologie, avec à chaque fois des entrepreneurs israéliens et français de grandes sociétés qui ont pu se concentrer sur les ‘best-practice’ des deux pays, chacun dans leur domaine respectif. Parmi eux : Team8, JVP, onepoint, Magma, Viola, Renault, Airbus Ventures, AXA, Bioclinic, Elsan, Thalès…  Nos objectifs étant de les aider à mieux comprendre les différentes options de collaboration entre les entreprises des deux pays, échanger sur les grandes tendances et secteurs porteurs d’innovation, favoriser les partenariats entre les entreprises françaises et israéliennes.
Quel regard portent les entrepreneurs français sur l’écosystème israélien ?
V.H :
Je vais vous répondre par des exemples et témoignages très concrets. Des entreprises comme Dassault ou Thalès ont expliqué qu’en dépit du fait qu’il existe des marchés protégés, notamment dans le domaine de la défense, qui les obligent à travailler avec des entreprises françaises, si elles veulent être à la pointe de la technologie, elles doivent collaborer avec des entreprises israéliennes, car Israël est aujourd’hui l’épicentre des technologies mondiales.
Avec la vente de Mobileye, Israël est désormais, aussi, l’épicentre des ‘mobility-technologies’. D’ailleurs, le président du Mondial de l’Automobile, le plus grand salon dédié aux nouveautés auto à Paris, a clairement annoncé son souhait de faire d’Israël l’invité d’honneur de l’édition 2018 et a lancé un appel aux startups israéliennes spécialisées afin qu’elles soient présentes !
Enfin, je terminerais par ce témoignage de Bruno Zerbib, directeur de l’innovation du groupe Altice Global : « Nous sommes une entreprise mondiale globale, mais avec un ADN israélien » a-t-il déclaré. Précisant que l’acquisition de Hot en Israël avait grandement facilité la pénétration de son groupe sur le marché américain, il a encouragé les entreprises présentes à suivre le même cheminement. Quels meilleurs encouragements lancés aux grands capitaines d’industrie français à venir faire du business en Israël ?!
Pour moi, ce type d’événement, qui a accueilli d’aussi grands capitaines d’industries françaises et qui aura donc un impact extrêmement fort pour les deux économies, est la réponse la plus significative à donner au BDS. Cela montre que les entreprises françaises n’ont plus aucune frilosité, ni hésitation à afficher leur partenariat avec des partenaires israéliens.
LE PLUS.
 

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