Sébastien Leban pour parismatch.com (extraits) : « Tal Gilboa va énerver, choquer mais surtout interroger. Souvent dépeinte à raison comme provocante et agressive, elle compare l’exploitation animale à la Shoah.
Depuis qu’elle a quitté « Big Brother », Tal s’est installée à Kfar Saba, à une heure de Tel-Aviv, dans un quartier résidentiel où ses six chiens cohabitent avec sa petite famille. « Mes voisins me détestent », sourit-elle en pointant du doigt les photos géantes d’animaux ensanglantés prises dans les abattoirs, qui s’affichent sur plusieurs mètres le long de sa clôture.
Selon un sondage réalisé par « Globes », un journal économique israélien, 60 % des téléspectateurs de « Big Brother » ont changé leur alimentation grâce à Tal Gilboa et plus de 80 000 personnes ont entamé un régime strictement végan. Fière de son sacerdoce, elle lance : « Des tonnes de personnes m’adorent et au moins autant me détestent, mais je ne laisse personne indifférent ! » Désormais divorcée de celui qui a été son époux pendant quinze ans, elle assure ne plus avoir aucun ami non végan : « Je n’ai pas de temps pour eux, mes journées sont remplies par les explications, la propagande. »
Parmi ces nouveaux convertis, il y a Nadia Ellis, 37 ans. Pour cette chercheuse italo-américaine, Tal a été une révélation : « Au départ, je ne pouvais pas la supporter, elle était si agressive, elle comparait les fermes laitières à des camps de concentration. Et puis un jour elle a diffusé un film tourné dans un abattoir aux occupants de la maison. C’était abominable, impossible de ne pas détourner le regard. A partir de cet instant, j’ai commencé à chercher des informations sur l’industrie de la viande, du lait et des œufs. J’avais ouvert une boîte de Pandore. Pendant des semaines, je cherchais désespérément une raison pour ne pas devenir végane, en vain. »
LE PLUS. Le véganisme (francisation de l’anglais veganism), dit également végétalisme intégral est un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation. L’adoption de ce mode de vie découle généralement d’une idéologie qui propose une redéfinition normative de ce que devraient être les relations des humains aux animaux. Cette idéologie peut prendre la forme de l’antispécisme, un mouvement selon lequel la même considération morale devrait être accordée aux différentes espèces animales. Plus généralement, le véganisme peut s’inscrire dans une action pour la défense des droits des animaux.