Une facture énergétique plus lourde
Pour les Douanes, deux phénomènes principaux expliquent cette dégradation. A commencer par un alourdissement de la facture énergétique de l’Hexagone, principalement dû à une nouvelle augmentation du prix du pétrole. Cette facture augmente de 2,2 milliards d’euros et aurait pu être plus lourde. Selon les Douanes, l’impact de la hausse des prix du pétrole a été modéré « par l’amélioration du solde de l’électricité du fait de la reprise de l’activité des centrales auparavant en maintenance ».
Ce n’est cependant pas le seul facteur à peser sur les échanges extérieurs de l’Hexagone : la moindre forme du secteur aéronautique explique aussi la contre-performance du premier semestre. Tant les achats que les ventes de ce secteurs sont en effet en baisse sur les six premiers mois de l’année.
Les livraisons aéronautiques et spatiales au plus bas
Du côté des importations, « les achats aéronautiques et spatiaux reculent à 18,5 milliards au cours des six premiers mois de 2017, soit -10,8 % par rapport au semestre précédent » soulignent les Douanes.
Et d’expliquer que « les acquisitions en provenance de l’Allemagne, dans le cadre de la fabrication coordonnée d’Airbus, se contractent nettement, ainsi que les achats d’avions gros-porteurs aux Etats-Unis ».
Dans le même temps, les livraisons aéronautiques et spatiales s’avèrent au plus bas depuis deux ans, avec 26,4 milliards au premier semestre 2017, contre 28,5 milliards en moyenne semestrielle pour 2015 et 2016.
« Le reflux est particulièrement important avec l’Allemagne (fabrication coordonnée d’Airbus), le Royaume-Uni, la Turquie et dans une moindre mesure avec le Brésil et le Mexique », expliquent encore les Douanes. Vers l’Asie (44 % des ventes d’Airbus) les exportations fléchissent aussi. (Les Echos. CLAUDE FOUQUET)