La crise du logement en Israël n’épargne pas les étudiants : si 49% d’entre eux louent un logement, 36% habitent toujours chez leurs parents.
Les 310 000 étudiants israéliens ont de plus en plus de mal à se loger ; un bon tiers de ceux qui habitent en location, est obligé de déménager en cours d’études, et cela en raison de la cherté de la location. C’est ce que révèle une récente enquête de l’Union nationale des Étudiants, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 300 étudiants.
LA LOCATION : RARE ET CHÈRE
49% étudiants israéliens louent un logement, seuls ou en colocation. Or un tiers d’entre eux a été contraint de changer de location au cours du premier cycle d’étude. Et pour cause : les loyers augmentent au rythme de 10% par an. C’est ainsi 27% des étudiants changent de location une fois dans le courant de leurs études ; 17% changent de location deux fois, et 21% des étudiants ont changé de location au moins à trois reprises durant leur cursus.
PAPA, MAMAN : TANT PIS POUR L’INDÉPENDANCE
36% des étudiants israéliens vivent au domicile de leurs parents. Les motivations sont essentiellement économiques : habiter chez papa et maman est une solution économique et commode, même au prix d’une moindre indépendance de l’étudiant. Il reste que la proportion d’étudiants israéliens vivant chez leurs parents est plus faible qu’en Europe : en France, 47% étudiants choisissent de rester vivre chez leurs parents, et cette proportion monte à 52% des étudiants espagnols.
RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE : PLACES INSUFFISANTES
7% des étudiants vivent en résidence universitaire. Ce qui confirme que les logements en résidence universitaire sont rares en Israël. Les nombres de lits disponibles dans les centres pour étudiants (“Méonot”) sont peu nombreux, notamment si on compare Israël à la pratique des autres pays occidentaux : dans les 34 pays de l’OCDE, ce sont 15% des étudiants qui, en moyenne, logent en résidence universitaire, soit deux plus qu’en Israël.
PROPRIÉTAIRES : UNE POIGNÉE DE PRIVILÉGIÉS
8% des étudiants israéliens révèlent être propriétaires du logement qu’ils occupent. Cette proportion paraîtra élevée, mais elle reflète la situation des catégories plus aisées de la population israélienne, notamment des familles qui sont propriétaires de deux logements ou plus, parfois enregistrés au nom des enfants.
Jacques Bendelac (Jérusalem)