La police israélienne a interrogé l’épouse de Netanyahu, soupçonnée d’avoir détourné de l’argent public pour des dépenses d’ordre privé, ont rapporté les médias. Les médias rapportaient dans le même temps que M. Netanyahu pourrait faire face, dans le cadre de soupçons de corruption, à un nouveau témoignage à charge.
Selon la radio publique, Sara Netanyahu a été interrogée pendant deux heures sur des allégations selon lesquelles elle aurait utilisé de l’argent public pour des dépenses personnelles dans les résidences privée et officielle du couple. Comme lors de précédents interrogatoires de Sara Netanyahu ou de son époux, la police n’a pas fait de déclarations.
Mais c’est surtout le Premier ministre qui faisait la Une de la plupart des journaux mercredi, y compris celle d’Israel Hayom, un quotidien gratuit pro-Netanyahu.
Selon la presse, des responsables de la justice seraient sur le point de conclure un accord avec Avi Harrow qui apporterait des preuves contre M. Netanyahu en échange de son immunité pour des délits dont il est lui-même soupçonné. Avi Harow fait l’objet d’une enquête depuis plus de deux ans pour des soupçons de corruption, abus de confiance, conflit d’intérêt et fraude, rapporte le Yediot Aharonot, le grand quotidien populaire du pays.
L’autre se fonde sur des soupçons selon lesquels M. Netanyahu aurait cherché à conclure un accord secret avec le directeur de publication de Yediot Aharonot. L’accord, qui n’aurait pas été finalisé, prévoirait que M. Netanyahu obtienne une couverture positive du journal en échange de quoi il aide à réduire les opérations d’Israel Hayom, le principal concurrent du Yediot.
Ces informations ont mis en ébullition le monde politique, menant à des spéculations sur une éventuelle démission de M. Netanyahu. La ministre de la Justice Ayelet Shaked a déclaré mercredi que M. Netanyahu n’était pas obligé, légalement, de démissionner si quelqu’un témoignait contre lui. « Pour le moment, il n’y a pas d’accusations contre lui et il n’existe pas de recommandations pour l’accuser », a-t-elle dit. « Ce genre de décision appartient au procureur général et au procureur de l’Etat », a-t-elle ajouté.