“Tel-Aviv, en ce moment, c’est le très bon plan pour les affaires”, annonce Dan Rosh. Pourquoi une telle dynamique ? Parce que le pays est devenu en quelques années un véritable cluster de start-up innovantes. Il y a dix ans de cela, de jeunes entrepreneurs ont commencé à rassembler leurs forces, d’abord au nord de la capitale économique israélienne et aussi autour de Haïfa et de Rehovot.
Mais, entre toutes, c’est Tel-Aviv qui a su le mieux se démarquer grâce à une politique de création d’incubateurs très solide. “L’écosystème high-tech à Tel-Aviv s’est développé comme un copier-coller de la Californie : nous avons de très bonnes universités, du capital-risque, une jeunesse qui a envie de voir la vie du bon côté et toute une technologie liée à l’armée qui a favorisé le terrain de la recherche. À cela s’ajoute une atmosphère conviviale, festive et détendue : voilà le microclimat qui favorise la naissance des start-up”, analyse Daniel Rouach.
Pépinières high-tech
Aujourd’hui, Tel-Aviv est une vraie ville connectée. Pas un mètre sans trouver du WiFi, un café où brancher son ordinateur ou un espace de coworking. “L’avenue Rothschild, qui était autrefois une grande artère essentiellement résidentielle, est devenue un véritable poumon high-tech”, poursuit Dan Rosh. Plus largement, des centres de R&D et des incubateurs ont poussé un peu partout dans la ville, tous soutenus par de grandes banques et des groupes d’investissement. Focalisées principalement sur la FinTech, le bitcoin ou la santé, ces pépinières forment des sortes de micro-clusters qui confèrent à la ville une atmosphère unique et détendue, surtout depuis que la présence de l’armée s’est estompée avec la relocalisation de certaines bases en dehors du centre-ville. “Il y a vingt ans, Tel-Aviv était très provinciale, mais le mouvement des start-up l’a radicalement transformée. Aujourd’hui, on circule à vélo électrique ou en trottinette pour aller travailler”, sourit le président de la chambre de commerce.