Une conférence sur le Sida et qui se tient à Paris attire pratiquement toute l’élite israélienne de la recherche. Quelque 6.000 spécialistes du sida, dont de nombreux chercheurs israéliens, se réunissent à Paris à partir de ce dimanche pour faire le point sur les avancées de la recherche, qui explore des voies indirectes pour lutter contre le virus, en attendant de parvenir à l’éradiquer ou à trouver un vaccin. Trente-quatre ans après la découverte du virus du VIH, les chercheurs butent toujours sur sa capacité à se dissimuler dans certaines cellules du système immunitaire, formant des réservoirs viraux qui se réactivent si on arrête le traitement.
ISRAËL. Des scientifiques israéliens ont développé un traitement contre le SIDA qui cible et détruit 40% des cellules infectées par le virus du SIDA sans affecter les cellules saines. Une nouvelle méthode de traitement contre le virus du sida est testée en Israël par deux chercheurs. Ils s’appuient sur une protéine provoquant l’autodestruction des cellules infectées et empêchant donc la propagation du virus dans le corps.
Deux chercheurs en biologie israéliens ravivent les espoirs de guérison du virus du sida. Les professeurs Abraham Loyter et Assaf Friedler, de l’université hébraïque de Jérusalem, travaillent actuellement au développement d’un médicament qui pourrait détruire le génome du VIH, rapporte Le Point. Les premiers résultats sont très encourageants.
BFM. EN FRANCE. La méthode des experts consiste à insérer une très petite protéine (peptide) favorisant l’intégration dans la cellule infectée de nombreuses copies du génome du VIH. S’apercevant qu’elle est malade, la cellule va ainsi s’autodétruire. Ce mécanisme s’appelle l’apoptose et empêche la propagation d’un virus dans le corps.
Aussi, la recherche s’emploie à maintenir le virus en sommeil le plus longtemps possible, à limiter les effets secondaires des traitements et à améliorer les moyens de prévention.
« Éradiquer complètement le virus du corps d’un malade, c’est très difficile, voire impossible », juge Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), un organisme public de recherche américain. « Donc nous nous concentrons surtout sur la rémission sans antirétroviraux », explique ce spécialiste du sida.
Cette « rémission fonctionnelle » n’est pas une guérison: le VIH est toujours présent mais si affaibli qu’il ne peut ni se multiplier ni se transmettre à une autre personne pendant une durée prolongée, même en l’absence de traitement quotidien. En 2016, le sida a tué 1 million de personnes et 1,8 million de nouvelles contaminations ont eu lieu.
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