Tel Aviv. IsraëlValley (Eyal Cohen). D’après le Bureau Central des Statistiques, l’indice des prix à la consommation a chuté de 0,7% en Juin. C’est bien plus que les prévisions ne le laissait présager, la Banque centrale d’Israël avait prévu une chute mais pas d’une telle ampleur. Bonne ou mauvaise nouvelle ?
L’indice des prix à la consommation mesure l’évolution du niveau moyen des prix des biens et services consommés par les ménages. L’indice permet de mesurer l’inflation (ou la déflation) sur une période et donc l’évolution de la valeur de la monnaie.
Globalement les prix étaient plutôt stables sur les derniers mois, baissant occasionnellement mais sans chute significative. De Mai 2016 à Juin 2017, les prix ont baissé en Israël de 0,2%. Ce taux bien que correct, cache une certaine disparité dans les produits : les prix des produits frais a baissé de 8,7% ce dernier mois, et celui des habits de 5,4%, accompagné d’une diminution du prix de l’eau de plus de 14%.
Bien que cette annonce du Bureau Central des Statistiques paraisse être une bonne nouvelle pour les ménages puisque ceux-ci dépenseront moins pour leur consommation habituelle, à moyen terme une baisse régulière pourrait entrainer une spirale déflationniste. En effet, si les ménages anticipent une baisse durable des prix, ils peuvent être enclins à reporter leurs achats à une période future où les prix seront encore moins élevés. Si ce phénomène l’emporte sur l’effet prix, qui lui incite à consommer davantage lorsque les prix baissent, grâce à la hausse du pouvoir d’achat qui en résulte, la demande baisse ainsi que la production. Ce qui n’est pas du tout appréciable pour l’économie d’un pays sur le long terme.
Pourtant la Banque Centrale d’Israël reste confiante et a déclaré à propos de l’inflation : « le taux d’inflation annuel est légèrement en dessous de l’objectif visé, mais l’environnement inflationniste reste faible. Les salaires élevés, le fort environnement économique, et l’inflation mondiale vont pousser le taux d’inflation vers le haut ».