Tel Aviv (Ilan Bronner). Mauvaise passe pour le constructeur israélien Elbit qui risque de voir son excellente réputation en matière de construction de drones affectée surtout pour les marchés asiatiques. Le Skylark (UAV) fabriqué par Elbit Systems a été détruit à Bethléem lors d’une opération. Deux autres drones se sont crashés en début d’année 2017 pour des raisons d’incidents techniques.
La famille des drones militaires est subdivisée en sous-catégories selon leur vitesse, leur rayon d’action et leurs fonctions :
- les micro- et mini-drones, généralement peu autonomes, mais qui jouent souvent le rôle de « jumelles déportées », par exemple pour observer au-dessus d’un obstacle ou dans une zone à risque ;
- les drones tactiques, lents ou rapides, à endurance moyenne ou haute, à voilure fixe ou tournante appelés TUAV (pour « Tactical Unmanned Air Vehicle »)7 ou VTOL (« Vertical Take-off and Landing »). Pour l’OTAN un UAV est « un véhicule aérien motorisé, qui ne transporte pas d’opérateur humain, utilise la force aérodynamique pour assurer sa portance, peut voler de façon autonome ou être piloté à distance, être non réutilisable ou récupérable et emporter une charge utile létale ou non létale. Les engins balistiques ou semi balistiques, les missiles de croisière et les projectiles d’artillerie ne sont pas considérés comme des drones » ;
- les drones volant à moyenne altitude et de grande endurance appelés MALE (pour « Medium Altitude Long Endurance ») ;
- les drones volant à haute altitude et de grande endurance appelés HALE (pour « High Altitude Long Endurance ») ;
- les drones de combat, encore appelés UCAV (pour « Unmanned Combat Air Vehicle ») ;
- des véhicules automatisés de transport semblent en préparation, y compris pour le transport de personnels, qui pourraient aussi être utilisés pour le sauvetage en mer.
Engins volants de taille réduite, moins chers et plus simples à mettre en œuvre qu’un avion (la présence d’un pilote impose une dimension à un appareil habité, et son dispositif d’éjection représente à lui seul une masse supérieure à celle d’un Predator), ils sont plus discrets et leur perte est moins grave que celle d’un appareil et de son pilote. Ils représentent une alternative intéressante pour les pays au budget limité, et potentiellement pour des terroristes potentiels (étatiques ou non), contrebandiers et trafiquants de stupéfiants.
Les progrès informatiques et technologiques ont fait de certains drones des plateformes de désignation de cible ou des armes. Ils servent aussi au recueil de renseignements et dans la guerre électronique (dont pour le brouillage ou l’interception de communication). Leurs missions sont alors l’ISR (Intelligence, surveillance et reconnaissance) ou l’ISTAR (pour « Intelligence, Surveillance, Target Acquisition and Reconnaissance »).