90% des employés israéliens ne travaillent pas dans l’industrie du high-tech. Pour Karnit Flug, gouverneure de la Banque centrale d’Israël, il est essentiel de réduire le fossé entre les anciennes et les nouvelles économies afin de forger une société unifiée. Lors d’une conférence lundi à Jérusalem, elle a proposé des mesures pour atteindre cet objectif.
L’économie israélienne compte environ 5 000 startups dans divers secteurs, caractérisés par « une innovation et un dynamisme remarquable », a-t-elle dit. Cette innovation est basée sur plusieurs facteurs, notamment le fait que les universités fournissent un capital humain de qualité, une excellente collaboration entre universités et industrie, et le développement d’une industrie de l’investissement et du capital-risque.
Par conséquent, Israël est le pays qui emploie le plus de personnes dans l’industrie du high-tech, environ 9 % de sa main-d’œuvre, soit le double de la médiane des pays de l’OCDE. Près de la moitié de ces employés travaillent dans la programmation informatique et dans le conseil, un quart est employé dans la fabrication de matériel informatique, électronique et optique, 15 % dans la recherche et le développement, et les autres dans les secteurs de la communication, de la production pharmaceutique et des services d’information.
Une écrasante majorité des employés du high-tech vivent et travaillent dans le centre du pays. Les 90 % restants de la population active travaillent dans des industries avec des salaires plus faibles, et il « est remarquable », selon Flug, de voir le nombre de personnes employés dans les secteurs peu rémunérateurs de l’industrie hôtelière, de la restauration, de l’administration et du soutien.
Le tableau des salaires reflète le fait que la plupart des employés peu rémunérés travaillent dans des secteurs dans lesquels la productivité est faible. Cette image est conforme aux données qui montrent que la productivité en Israël est faible, comparée à d’autres pays développés, « et ce fossé ne se ferme pas », a-t-elle dit. « La productivité est particulièrement basse dans les industries nationales, celles qui ne sont pas soumises à la concurrence internationale. »
Cette situation engendre une « double économie » qui se reflète dans plusieurs indices d’inégalités sociales. Les écarts de salaires en Israël sont parmi les plus élevés des économies modernes, et ils représentent une inégalité de compétences.
« Donc, que faire pour que tous les wagons du train ressemblent à la locomotive, même s’ils n’ont pas nécessairement le même chargement ? », a demandé Flug.
La solution repose sur plusieurs mesures, selon elle.
Il faut améliorer l’éducation et les systèmes de formation, pour qu’ils fournissent un contenu et des compétences qui permettent une intégration sur le marché du travail plus efficace à l’ensemble de la population, davantage de concurrence, en retirant les barrières de l’importation, encourager l’investissement dans les technologies modernes par les industries traditionnelles qui vendent au marché national et qui sont exposées à la concurrence internationale, intensifier l’encouragement de l’innovation dans « le reste de l’économie » grâce au soutien du bureau des experts scientifiques, faciliter les régulations et améliorer les infrastructures physiques.
 
 
Source : JSS News

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