Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a présenté son nouveau gouvernement le jeudi 29 décembre. À la tête du ministère des Affaires étrangères, il a nommé l’ancien ministre du Renseignement et député du Likoud, Eli Cohen. Ce dernier avait joué un rôle crucial dans la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes.

Eli Cohen, activement entré en politique en 2015, est désormais ministre des Affaires étrangères.

Déjà nommé en 2019 par Benyamin Netanyahu en tant que ministre du Renseignement, Eli Cohen a participé à la normalisation des relations entre son pays et les pays arabes. En 2020, Israël avait annoncé un rapprochement concret avec les Émirats arabes unis et Bahreïn, puis avec le Soudan et le Maroc, dans le cadre des « Accords d’Abraham ». En janvier 2021, Eli Cohen était à la tête de la première délégation officielle dirigée par un ministre israélien à Khartoum, capitale du Soudan, pour continuer sur cette lancée de la normalisation.

Aujourd’hui, Benyamin Netanyahu cherche à étendre les « Accords d’Abraham » à l’Arabie saoudite. D’après le Premier ministre sortant, Yaïr Lapid, les fondements permettant ce rapprochement avec Riyad sont déjà jetés, et cette amélioration des relations pourrait donc se produire à plus courte échéance, selon lui.

« Nous avons jeté les fondements permettant à l’Arabie saoudite de rejoindre les Accords d’Abraham. Les détails secrets seront transmis au nouveau Premier ministre » a déclaré jeudi 29 décembre Yaïr Lapid au Parlement, sans épiloguer sur ces « détails secrets ». « Si le nouveau gouvernement poursuit le chemin entamé, la normalisation avec les Saoudiens pourrait se produire dans une courte échéance », a ajouté le Premier ministre sortant.

Élargir le « cercle de la paix ».

Parmi les quatre missions principales de son nouveau gouvernement, Benyamin Netanyahu a en effet fait référence à l’élargissement de ce qu’il nomme le « cercle de la paix ». En termes de politique étrangère, il a également appelé à contrecarrer les efforts de l’Iran pour se doter d’un arsenal nucléaire, a annoncé sa volonté « d’assurer la supériorité militaire d’Israël dans la région » et a mis l’accent sur ses projets d’expansion de la colonisation en Cisjordanie occupée.

C’est en partie pour cela que Yael German, l’ambassadrice d’Israël en France, a présenté sa démission ce jeudi 29 décembre, à la suite de l’annonce du nouveau gouvernement. Elle a affirmé que la composition de ce gouvernement et sa politique était contraire à sa vision du monde, et illustre les inquiétudes concernant le programme de Netanyahu.

ww.rfi.fr/f

(Et avec AFP)

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