Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Pawel Jablonski, a déclaré lundi que la Pologne envisageait d' »examiner » le fait de continuer à autoriser les voyages annuels d’éducation sur la Shoah au cours desquels des lycéens israéliens visitent les camps de la mort nazis.

« Les voyages ne se déroulent pas correctement. Ils instillent parfois la haine de la Pologne dans la tête des jeunes israéliens », a estimé M. Jablonski. 

« Nous prendrons les bonnes décisions concernant ces voyages. Nous sommes confrontés au sentiment anti-polonais en Israël, et l’une des raisons est la manière dont les jeunes israéliens sont éduqués et élevés », a-t-il affirmé.

La déclaration intervient après qu’Israël a fustigé la Pologne pour avoir approuvé une loi empêchant de facto la restitution de la plupart des biens confisqués après la Seconde Guerre mondiale.

La loi impose un délai de prescription de 30 ans pour réclamer des biens spoliés, généralement confisqués par le régime communiste après la guerre.

LE PLUS.

Une Cour d’appel polonaise a rejeté un procès intenté à deux spécialistes de la Shoah dans une affaire qui a été suivie de près car elle devait servir de précédent pour la recherche au sujet des actions des Polonais envers les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, rapporte l’Associated Press.

La Pologne est gouvernée par un parti nationaliste conservateur qui a cherché à promouvoir le souvenir de l’héroïsme et de la souffrance des Polonais pendant l’occupation allemande du pays pendant la guerre.

Le parti estime également que les discussions sur les méfaits de la Pologne déforment le tableau historique et sont injustes pour les Polonais.

Dans son explication, la Cour d’appel de Varsovie fait valoir qu’il n’est pas de la responsabilité des tribunaux de juger les recherches universitaires.

LE PLUS.

La Pologne a rappelé lundi son ambassadeur en Israël deux jours après un geste similaire de Jérusalem outré par une loi polonaise limitant les revendications de propriété de la Deuxième Guerre mondiale, qualifiée par Israël d' »antisémite ».

La nouvelle loi, promulguée samedi par le président polonais Andrzej Duda, impose un délai de prescription de 30 ans pour réclamer des biens spoliés, généralement confisqués par le régime communiste après la guerre. 

Le gouvernement affirme que la loi doit surtout empêcher les fraudes.

« Le ministère des Affaires étrangères annonce que l’ambassadeur de Pologne en Israël restera jusqu’à nouvel ordre dans le pays », indique un communiqué. 

Selon le ministère, ce geste est une réponse « aux récentes actions injustifiées de l’Etat d’Israël, y compris la décision infondée d’abaisser le niveau des relations diplomatiques avec la République de Pologne, ainsi qu’aux déclarations inacceptables du Ministre israélien des affaires étrangères et d’autres membres du gouvernement ». 

Source : i24 News (Copyrights).

Partager :