Black Cube est une agence de renseignement privée fondée en 2010 par des anciens officiers de renseignement israélien Dan Zorella et Avi Yanus. Elle dispose de bureaux à Tel-Aviv, Paris, Londres et Madrid. Parmi ses employés, la société comprend aussi des anciens officiers des trois agences de renseignement d’Israël : l’Aman, le Mossad et le Shabak, ainsi que des juristes et experts financiers.
L’activité principale de Black Cube est le « soutien en contentieux judiciaire », c’est-à-dire la fourniture de renseignements, preuves, témoignages et conseils dans des affaires juridiques et criminelles internationales dites de ‘criminalité en col blanc‘. Black Cube a aussi des activités en informatique décisionnelle, identification et localisation des avoirs, mise en conformité, audit préalable, et renseignement lié à la cybercriminalité.
Black Cube est constituée selon son site d’« Un groupe de vétérans triés sur le volet, issus de l’unité d’élite d’intelligence israélienne, spécialisé dans des solutions sur mesure pour résoudre des enjeux business et des litiges complexes ».
La société emploie plusieurs centaines de salariés. Son conseil d’administration inclue notamment : un ancien chef du Conseil de Sécurité Nationale d’Israël, un chercheur en micro-économie proche du ministère de la Défense et des ‘Infrastructures nationales’, un directeur en marketing mobile au sein de la société américaine Verifone spécialisée dans les terminaux de paiements nouvelle génération, et un ancien consultant anglais de PWC basé à Londres. Avant son décès en 2016, Meir Dagan, ex-directeur du Mossad et ancien conseiller du Premier ministre Ariel Sharon, était président d’honneur de Black Cube.
Les capacités Humint de Black Cube se sont révélées être un moyen efficace d’exposer les fraudes, les corruptions et le blanchiment d’argent. La société a découvert une corruption de haut niveau dans les systèmes judiciaires italien et panaméen.
Black Cube est cité dans l’affaire Weinstein, pour avoir fait des recherches sur des femmes accusant ce dernier. L’ex-Premier ministre israélien Ehud Barak a affirmé être celui qui avait fait le lien entre Weinstein et l’agence de renseignement dans le but de découvrir l’identité et les motivations des individus menant une campagne négative à son encontre.
Selon Le Monde : « Autre start-up aux activités troubles, créée par des anciens du renseignement israélien : Black Cube. Elle a été notamment pointée du doigt dans l’affaire Harvey Weinstein, le producteur hollywoodien condamné pour viol, qui aurait sollicité ses services pour tenter de discréditer ses accusatrices ».