Laurent David Samama (Extraits). « On parle de miracle économique, d’Israël comme «d’une oasis au milieu du désert», de start-up nation fascinante. Tout cela est vrai. Mais tout cela ne doit rien a l’ex-gouvernement Netanyahou.
«Tout au contraire, en fait, écrivait récemment l’écrivain Ouri Wesoly dans les colonnes du magazine Regards. A l’intérieur, poursuit-il, selon un rapport de l’OCDE, Israël a le plus haut taux de pauvreté parmi les pays développés. Il est de 21% : un Israélien sur cinq – un enfant sur trois – vivent dans la pauvreté.
Seul le Mexique dépasse l’Etat juif quant au nombre de familles pauvres. Les écarts de revenus se sont accrus au point que seuls quatre États font pire. On le sait depuis la révolte des tentes de 2011, la classe moyenne n’est guère mieux lotie. Les jeunes souffrent, se précarisent, Israël suit en cela le mouvement américain en devenant, inexorablement, une société vivant à crédit.
Wesoly poursuit : «Le récent rapport du contrôleur de l’État constate que la construction de nouveaux logements s’est ralentie (sauf en Cisjordanie où le gouvernement a investi 2,25 milliards d’euros dans des colonies isolées).
Moyennant quoi, le prix des logements en Israël a augmenté en 5 ans de 55% et les loyers de 30%. En même temps, la hausse constante du coût de la vie fait que, même avec deux salaires, nombre de familles risquent de basculer dans la pauvreté.» (laregledujeu.org)