Le gouvernement israélien a approuvé la construction de près de 3000 logements en Judée-Samarie. Et ce après huit mois de gel à la demande de Washington et moins d’un mois après la signature des accords d’Abraham.
Des accords rendus possibles après qu’Israël se soit engagé à suspendre son projet d’annexion -d’aucuns diront récupération- de pans de la Judée Samarie et de la vallée du Jourdain. Est-ce risqué au moment-même où le processus de normalisation s’amorce dans la région ?
En fait la question est de savoir si Les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn vont réagir à cette décision qui pourrait être perçue comme une annexion de facto. Comme d’ailleurs le dénoncent les Palestiniens qui espèrent le soutien du monde arabe. Cette décision de reprendre les constructions va sans aucun doute permettre de tester la solidité du processus de normalisation israélo-arabe.
Pour l’heure du côté des pays arabes, c’est motus et bouche cousue alors qu’il fut un temps, pas si lointain, où tous les dirigeants arabes auraient déclaré d’une seule voix que construction dans les implantations et instauration de la paix ne faisaient pas bon ménage. Si la mesure ne suscite pas de réaction du côté des pays arabes et notamment du côté des deux nouveaux amis sunnites d’Israël alors on pourra que le processus de normalisation dans la région a bel et bien commencé. Si l’on veut prendre des paris, on peut miser sur le silence d’Abu Dhabi et de Manama. Ils ont plus à gagner de la paix avec Israël qu’avec les Palestiniens.
L’Arabie Saoudite ne devrait pas réagir ou alors pour la forme. La normalisation n’est plus entre les mains des palestiniens. Quant à Donald Trump, vraisemblablement informé en amont, il devrait fermer les yeux.