« Il n’y a aucune chance pour que dans 10 jours nous levions tout et disions que tout est terminé, que tout va bien », a affirmé le ministre (1) Yuli Edelstein sur la radio publique Kan. (1)ministre de la Santé à partir de mai 2020).
« Cette fois, vu ce qu’il s’est passé en avril, nous sortirons (du confinement) progressivement et de façon responsable », a-t-il poursuivi. « Je le dis ici et maintenant, et aucune pression ne changera les choses. L’ouverture de l’économie et de nos vies sera graduel et lent »,
Des chiffres inquiétants
Israël s’était vanté de sa gestion de la pandémie lors de la première vague de contamination et avait rapidement levé les restrictions afin de remettre l’économie sur les rails.
Mais le pays de neuf millions d’habitants a enregistré le plus fort taux de contamination au coronavirus au cours des deux dernières semaines, selon les données de l’AFP, et a imposé un confinement généralisé le 18 septembre, durci une semaine plus tard. Le ministère de la Santé israélien a officiellement recensé 233.554 malades, dont 1507 morts, et plus de 8200 nouveaux cas sur la seule journée de vendredi.
Jusqu’au 11 octobre, écoles, synagogues et lieux de loisirs sont fermés, seuls les secteurs de travail jugés « essentiels » sont autorisés à exercer et l’État hébreu a annoncé vendredi de nouvelles restrictions sur les vols internationaux. Les prières en extérieur sont limitées à 20 personnes et à moins d’un kilomètre du domicile, tout comme les manifestations.
Et le Parlement examine ce mardi une loi devant restreindre encore les rassemblements, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu est la cible d’un mouvement de contestation depuis plusieurs mois qui dénonce notamment sa gestion de la crise économique et sanitaire de la pandémie. Samedi, tandis que des milliers de manifestants se sont rassemblés devant sa résidence de Jérusalem, il a admis que l’ouverture rapide des salles de mariage et la remise en route du système éducatif après le premier confinement avaient été « des erreurs ».