SPECIAL ISRAELVALLEY. Depuis des siècles Jérusalem reçoit des milliers de visiteurs chrétiens. Cette année le nombre de touristes est en chute libre car les frontières sont fermées en Israël.
Depuis Mars 2020, une interdiction pour les personnes non titulaires de la nationalité israélienne d’entrer dans le pays a été mise en place et prolongée pour limiter la propagation du coronavirus.
Initialement, il était prévu que les touristes en provenance de certains pays puissent venir en Israël dès le 1 er Aout. La mesure a été étendue à une date non finalisée a informé récemment l’Autorité israélienne des aéroports.
En temps normal, parmi les touristes habituels de Jérusalem un petit nombre est victime de ce que les spécialistes appellent le ‘‘syndrome de Jérusalem » issu d’un choc émotionnel non maîtrisable lié à la proximité des Lieux Saints.
Cette année 2020 verra très certainement un nombre très réduit de malades qui en temps normal finissent leur séjour en Israël à l’hôpital psychiatrique de Kfar Shaul.
Selon (1) : « On dénombre des malades hospitalisés à Jérusalem pour ce type de symptômes : ils se prennent pour le Messie, Marie Madeleine ou tout autre personnage biblique. Leur comportement peu conventionnel et leur costume atypique surprennent souvent. Cela est devenu une habitude d’accueillir dans les services d’urgences des hôpitaux de la capitale ces faux messies, quelque peu illuminés qui perdent contact avec la réalité, attirés par l’aura mystique de la Ville Sainte. Les spécialistes de l’hôpital psychiatrique de Kfar Shaul à Jérusalem ont publié dans le British Journal of Psychiatry une étude qui fait le point sur ce syndrome :
« Jérusalem, une ville qui combine le sens du sacré, de l’histoire et du paradis, exerce une attraction sans égal pour les croyants de plusieurs religions du monde – en particulier les juifs, les chrétiens et les musulmans. Quand les gens rêvent de Jérusalem, ils ne voient pas la Jérusalem moderne et politiquement controversée, mais plutôt la Ville Sainte religieuse et biblique.
Depuis 40 ans, les psychiatres de Jérusalem ont rencontré un nombre croissant de touristes qui, en arrivant à Jérusalem, souffrent de décompensation psychotique. En raison de la fréquence élevée de ce phénomène, il a été décidé de diriger tous ces cas vers un seul établissement — l’hôpital psychiatrique de Kfar Shaul — pour des conseils psychologiques, une intervention psychiatrique et, si nécessaire, une admission à l’hôpital. Sur une période de 13 ans, 1200 touristes avec des problèmes mentaux graves liés à Jérusalem ont été dirigés vers cet établissement. Parmi ceux-ci, 470 ont été admis à l’hôpital qui voit en moyenne 100 touristes par an pour cette affection, dont une quarantaine doivent être hospitalisés ».
(1) https://israelguidenicolesamuel.wordpress.com/2015/01/04/le-syndrome-de-jerusalem/