Depuis vendredi, les autorités israéliennes, en coordination avec l’Autorité palestinienne, ont empêché vendredi l’entrée et la sortie de touristes à Bethléem, principale ville touristique en territoire palestinien.
Sept personnes ont contracté le nouveau coronavirus en Cisjordanie, selon les autorités palestiniennes qui ont décrété jeudi l’état d’urgence de 30 jours, la fermeture de la basilique de la Nativité et l’interdiction pendant deux semaines des séjours de touristes dans ce territoire occupé par Israël.
« La ville est dans un état de choc, se désole Fadi Kattan, hôtelier et restaurateur palestinien. Elle a été fermée par les autorités palestiniennes avec l’interdiction de sortie de la ville de Bethléem vers d’autres villes. Et double fermeture puisque les autorités israéliennes ont interdit d’entrer et de sortir de la ville aux Palestiniens, touristes et Israéliens. Il y a 19 cas de coronavirus dans deux hôtels ; on a 16 personnes dans un hôtel et trois personnes dans l’autre. Bien sûr, il y a eu une décision immédiate de fermer toutes les propriétés hôtelières. Et puis, grande première depuis des siècles, c’est la fermeture de l’église de la Nativité et la fermeture de toutes les églises et les mosquées de la ville. La ville est quasiment une ville fantôme. »
Ces mesures vont avoir des conséquences économiques qui s’annoncent douloureuses, estime-t-il. « Le grand choc a été de voir que ce virus est venu par le tourisme et que la ville elle-même survit grâce au tourisme Il y a quelques heures, je me baladais rue de l’Étoile, qui est la rue par laquelle arrivent les pèlerins normalement, complètement déserte, raconte-t-il. Ce sont des scènes qui sont assez choquantes. Janvier, février ont été des mois calmes traditionnellement au niveau du tourisme. Mars est le mois où le tourisme reprend et où la ville retrouve un nouvel air de dynamisme avec fin mars, le marathon de Bethléem et, tout de suite après, Pâques et les fêtes du ramadan. Aujourd’hui, tous les hôtels sont fermés, c’est désolant. »
Source : RFI