La défense de l’environnement, une valeur juive trop négligée. En Israël, le rabbin Nevil (Fondateur du centre multi-confessionnel pour le développement durable basé à Jérusalem (ICSD)), se désole du peu d’empressement de la communauté juive pratiquante à se soucier de l’environnement.
Les juifs orthodoxes continuent à utiliser de la vaisselle jetable car il est ainsi plus facile de respecter les règles de la cacherout et de faire des grandes tablées notamment lors des fêtes.
ICSD œuvre pour faire prendre conscience à cette communautés de la nécessité de protéger la planète et s’appuie sur les textes rabbiniques dont l’un “Bal Tach’hit,” enseigne à prévenir “les destructions injustifiées” même en temps de conquête. Le Talmud a étendu ce principe en dénonçant le gaspillage de nourriture. Maimonide mentionne les interdictions de “bris d’ustensiles, de déchirure de vêtements, de destruction de bâtiments l’obturation de puits et le gaspillage de nourriture”. Au 19e siècle le rabbin Hirsch souligne que rien – même ses propres biens- ne peut être détruit sans raison.
Les textes et les commandements de la Torah ont beaucoup de choses à nous enseigner sur le thème du développement durable, souligne une organisation nommée Hazon (vision) basée aux Etats-Unis et qui s’inspire des valeurs juives pour défendre l’environnement. Hazon rappelle notamment le commandement de la “chmita” qui appelle les agriculteurs juifs à observer tous les sept ans une année de jachère pour laisser reposer la terre. La prochaine année de jachère doit commencer le premier jour de l’année 5782 soit à l’automne en 2021. Sera-t-elle respectée?
Plus proche de nous souvenons-nous également qu’un des pères fondateurs d’Israël, David Ben Gourion, avait une sensibilité écologique et croyait déjà en 1956 à l’énergie solaire.