Amir Yaron est un économiste américano-israélien et gouverneur de la Banque d’Israël. Amir Yaron a prédit récemment que sans hausse des impôts « le déficit devrait atteindre un niveau dangereux » de plus de 4,5 % du PIB, et le ratio de la dette rapportée au produit intérieur brut devrait monter en flèche, atteignant 75 % du PIB en 2025.
SELON LA COFACE. L’augmentation des dépenses creusera le déficit budgétaire.
« Le gouvernement a fixé l’objectif de déficit budgétaire à 2,9 % du PIB pour 2019, mais la décision de l’agence israélienne de sécurité sociale d’annuler son accord de transfert au budget de son excédent annuel à partir de 2019 pourrait accroître encore davantage ce déficit. Une telle mesure signifierait que le gouvernement perdrait une ressource de près de 7 milliards USD, ce qui pourrait creuser le déficit budgétaire jusqu’à 5 % du PIB. Le déficit sera également occasionné par l’augmentation des dépenses militaires et des dépenses sociales dans les domaines des prestations d’invalidité, de l’éducation et de la santé. Le gouvernement vise également à réduire le fardeau fiscal des familles. La hausse du déficit budgétaire empêchera le niveau de la dette publique de baisser, mais cela ne devrait pas peser sur les capacités d’emprunt du pays sur les marchés intérieurs et internationaux.
La balance courante devrait rester excédentaire, même si l’excédent par rapport au PIB devrait stagner. Bien que les exportations, qui représentent environ 30 % de l’économie israélienne, devraient augmenter au cours des prochains trimestres, la vigueur du shekel est un obstacle à une nouvelle progression des exportations. La demande à l’importation reste forte en raison d’une croissance solide et de la hausse des prix des matières premières. Néanmoins, le déficit de la balance commerciale continuera d’être compensé par l’excédent du commerce des services en raison de la vigueur des exportations de services de haute technologie, comme les services de conseil en informatique, les services informatiques et les logiciels. Cela permettra au compte courant d’Israël de rester positif, ce qui aidera la banque centrale à poursuivre ses interventions sur le marché des changes et à accumuler des réserves de change ».