Un article de Jean Klein pour Israël Valley. Venus de Syrie, d’Afghanistan ou de Somalie, beaucoup de jeunes réfugiés en Suède savent situer Israël sur une carte mais ignorent jusqu’à l’existence de l’Holocauste. L’école est donc souvent leur premier contact avec l’histoire des juifs d’Europe, ce qui les aide à mieux comprendre la situation et à faire face aux préjugés, « fake news » et théories conspirationnistes qui pullulent sur les réseaux sociaux.
Une association « Jeunes contre l’antisémitisme et la xénophobie » été fondée à Malmö, qui organise des conférences dans les écoles, des groupes de parole et des voyages d’étude sur les sites d’anciens camps de concentration pour sensibiliser les jeunes au génocide des juifs, ce qui est difficile à inculquer à des jeunes dont une partie vient de dictatures, de zones de guerre aux opinions antisémites, homophobes et anti-femmes.
Une fondation créée par Stieg Larson, auteur de la trilogie policière Millenium, vient aussi d’éditer un manuel à l’intention des enseignants pour les aider à lutter contre toutes les formes d’antisémitisme.
A Malmö, un imam, Salahuddin Barakat, et un rabbin, Moshe-David HaCohen, ont, ensemble, fondé le projet Amanah pour réunir les deux communautés lors de festivals et de lectures.
Si en décembre 2017, de jeunes migrants depuis condamnés, originaires de Syrie et des Territoires palestiniens, ont attaqué la synagogue de Göteborg au cocktail Molotov, sans faire de blessés, les plaintes enregistrées par la police ne montrent pourtant pas d’augmentation significative des actes antisémites alors que la Suède a accueilli 400.000 migrants depuis 2014, plus que tout autre pays européen par rapport à sa démographie.
Le gouvernement a promis en janvier des moyens supplémentaires pour « permettre aux jeunes de se rendre dans les lieux du souvenir » de l’Holocauste. Et la Suède accueillera en 2020 une conférence internationale sur le génocide.
Source : France Soir & Israël Valley