Un article de Guillaume Lenorman pour Israël Valley. En tant que détenteur de la plus grande collection de Haggadahs au monde, la Bibliothèque nationale d’Israël a vocation à rassembler toutes les versions possibles de ce texte que les Juifs lisent sur la Pâque, y compris les moins courantes.
Parmi les quelque 10 000 Haggadahs de la bibliothèque se trouve celle de Prague de 1556, dont seulement deux exemplaires existent ainsi que la Haggadah Rothschild encore plus ancienne, écrite en 1450 en Italie sur un parchemin si délicat qu’elle est conservée dans une voûte sombre (exceptionnellement, la bibliothèque de Jérusalem a exposé cette Haggadah cette année, mais seulement pendant deux jours).
Pourtant, l’une des Haggadahs les plus spéciales de la bibliothèque est plus jeune que le président de l’institution, David Bloomberg qui a 74 ans et elle est surnommée la Haggadah de la guerre de Corée, éditée en 1952 et récemment achetée par la bibliothèque parce qu’elle est « extrêmement rare », comme l’a déclaré le musée dans un communiqué, sans préciser le coût d’acquisition de l’ouvrage de 32 pages.
Imprimée en Corée à l’usage du personnel militaire américain qui y combattait, la Haggadah a été utilisée pour la première fois dans un « seder », le repas traditionnel de la Pâque, organisé par deux aumôniers juifs qui étaient également chargés de concevoir le document.
La couverture de la Haggadah est ornée d’insignes dessinés à la main par les principales unités militaires impliquées dans le seder, y compris pour l’aumônerie juive figurant au milieu. Le menu du Seder comprend « Gefuelte Fish », « Chicken Soup aux Kneidlach » et trois types de vins, dont « Manischewitz California State ».
Une page contient du texte hébreu à l’envers, ce qui provient du fait que les imprimeurs Coréens n’étaient pas familiers avec l’hébreu.
Source :Cleveland Jewish News & Israël Valley