Un article de Guillaume Lenorman pour Israël Valley. Est-ce un bon moment pour parler des Juifs et de l’argent ? Le Musée juif de Londres le pense, et c’est peut-être vrai. L’ère de l’Internet a permis aux Fake News sur les Rothschild, les financiers sans racines et d’autres revendications à peine voilées de la duplicité juive de se développer comme ils ne l’ont pas fait depuis plusieurs générations et certains hommes d’état évoquent publiquement » pouvoir des élites internationales ».
Comme l’exposition l’affirme, il y a eu tout au long de l’histoire des Juifs riches et des Juifs pauvres, mais l’affirmation selon laquelle l’argent est au cœur de la vie juive afflige le peuple juif depuis au moins deux millénaires. C’est une revendication largement portée par les réalités sociales et économiques plutôt que par la religion elle-même, même si celle-ci n’est jamais loin.
La représentation de Judas et des motifs qu’elle sous-entendait sur les Juifs et l’argent a été très accentuée dans l’histoire de l’art et le lien a été clairement défini entre les Juifs et l’argent, lorsque l’Église catholique considérait l’usure comme un péché et que certains Juifs ont assumé le rôle de prêteur sur gages (Cf le personnage de Shylock dans Shakespeare).
Alors que les Juifs étaient reconnus comme des colporteurs et des indigents, ce sont les Juifs les plus prospères qui sont devenus les plus célèbres pour leur industrie et leur accumulation de capital.
Voici un rappel du vieux problème antisémite – la haine des Juifs peut venir de tout. De leur richesse et de leur pauvreté, pour s’intégrer et ne pas s’intégrer.
L’exposition présente tant à la fois des œuvres anciennes et modernes. Si la partie sur les régimes fascites et communistes est abondante, la dernière salle ramène aux temps contemporains et plus particulièrement aux revendications contre George Soros.
Si la question des Juifs et de l’argent aurait mérité une analyse plus fine des effets et des causes, les organisateurs devraient être félicités d’avoir mis la question de ce mythe « Juifs / argent » sur le devant de la scène.
Source : Spectator & Israël Valley