C’est fort de leur expertise dans le domaine de l’eau, expertise tributaire de leur avancée technologique que ces investisseurs israéliens lorgnent ce secteur dans notre pays. Ils voudraient partager avec le Cameroun leur savoir-faire afin d’améliorer la qualité de l’approvisionnement en eau des populations des régions sahéliennes en priorité mais pas seulement.
Ran Gidor explique : « Plus de 60% du sol israélien est un désert. Mais, grâce à ses avancées technologiques dans le secteur de l’eau, le désert continue de se rétrécir en dépit du réchauffement climatique.
Nous souhaitons partager ce savoir-faire technologique avec le Cameroun, et améliorer la qualité de l’approvisionnement en eau dans les régions du Sahel, mais également dans toutes les autres régions du pays où l’approvisionnement en eau est limité. »
Malgré d’importantes ressources hydriques, le Cameroun peine à assurer un accès à l’eau potable à ses populations.
Afin de remédier à cet état de fait, d’importants efforts sont consentis par le gouvernement et de nombreux partenaires sollicités par ce dernier afin de lui permettre d’améliorer la desserte en eau.
C’est à ce titre que Gaston Eloundou Essomba pour le compte du gouvernement camerounais a paraphé en décembre 2018 un contrat avec la société indienne WPIL.
Ledit projet dont la mise en œuvre se fera en partenariat avec un groupe camerounais consiste en la conception, la réhabilitation et la construction de systèmes d’approvisionnement en eau potable dans 20 villes camerounaises des régions du Centre, du Littoral, de l’Ouest, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du Sud.
Selon nos informations, Il va nécessiter la mobilisation d’une somme de 34 milliards de FCFA.
S’agissant des investisseurs israéliens, rien de substantiel de leurs échanges avec le Ministre de l’eau et de l’énergie n’a filtré jusqu’à présent.
Sur un tout autre plan, Il convient de préciser que hormis le secteur de la défense, l’Etat Hébreu est très peu impliqué dans des activités économiques au Cameroun.
En 2017, par le biais de l’Agence israélienne pour la Coopération internationale au Développement (Mashav), l’État hébreu entendait apporter son expertise au Cameroun pour la transformation agro-alimentaire, et précisément avec la filière mangue, sur proposition du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader).
A ce jour, il ne nous est pas possible de dire où en est ce projet. Pour le secteur de l’eau, just wait and see.
Gaston Eloundou Essomba, ministre camerounais de l’eau et de l’énergie a reçu le 05 mars dernier une délégation d’investisseurs israéliens conduite par l’Ambassadeur d’Israël au Cameroun, Ran Gidor.
Source Agence Cameroun Presse