Grâce au talent, l’imagination visionnaire et la détermination d’un ancien étudiant et d’un ex-enseignant en ingénierie électronique de l’Université de Tel-Aviv, Yariv Bash et Kfir Damari, co-fondateurs de la startup SpaceIL, à laquelle se sont joints d’autres anciens étudiants de l’Université, notamment Itzik Gazit, Daniella Geron, Yoav Landsman, Vlady Netzer et Gadi Shirazi, Israël sera le 11 avril 2019 le quatrième pays au monde à atterrir sur la Lune, après les Etats-Unis, la Russie et la Chine.

Le vaisseau spatial israélien Bereshit, conçu par la startup SpaceIL et construit par l’entreprise nationale d’aéronautique Israel Aerospace Industries a été lancé vers la lune avec succès dans la nuit de jeudi 21 à vendredi 22 février, à 3h45 du matin, de la base spatiale de Cap Canaveral en Floride. Il devrait atterrir sur la lune le 11 avril, après un trajet de 6 millions de kilomètres. En effet, il tournera d’abord en ellipse autour de la terre jusqu’à sa capture par la force de gravité de la lune prévue pour le 4 avril.
« Un petit pays géant par ses réalisations »
« C’est un grand pas pour Israël et pour la technologie israélienne », a déclaré le Premier Ministre Benyamin Netanyahu qui a assisté au lancement avec son épouse dans les locaux de l’usine spatiale de l’IAI à Yehud, où l’évènement a été retransmis en direct.  » Et j’ai demandé à faire placer la Bible un drapeau israélien avec l’inscription ‘Am Israël Haï’ dans le satellite. Israël est un petit pays géant par ses réalisations ».
Le projet a débuté à la fin de l’année 2010 lorsque Yariv Bash, alors étudiant de maîtrise en ingénierie électronique à l’Université de Tel-Aviv a annoncé sur Facebook sa décision de s’inscrire à une compétition organisée par Google, ayant pour but le lancement d’un satellite non-habité sur la lune. Il a été rejoint par Kfir Damari, Ingénieur en communication et enseignant à l’UTA et Jonathan Weintraub, Ingénieur en avionique et électricité, employé à l’IAI. Ensemble, ils fondent SpaceIL, organisation à but non lucratif dont les bureaux se trouvent à l’Université de Tel-Aviv, avec pour but de planter le drapeau israélien sur la lune.
Le projet a rapidement soulevé l’enthousiasme des investisseurs. Bezeq (l’opérateur national de télécommunication  israélien) a accepté de parrainer le projet, l’IAI de construire le vaisseau, le Prof. Itzhak Ben Israël, Président de l’Agence spatiale israélienne et Directeur du Centre Blavatnik de recherche interdisciplinaire de cyber-sécurité de l’Université de Tel-Aviv a proposé son aide. Enfin le philanthrope et homme d’affaires Morris Kahan, créateur de la société de logiciels Amdocs, a fait don d’un demi-million de dollars pour financer l’initiative. La startup, qui avait révélé le design de son engin spatial en octobre 2015 lors d’une conférence de presse tenue dans la maison du Président de l’Etat, Reuven Rivlin, ne compte pas moins de 35 anciens diplômés de l’Université de Tel-Aviv.
Le concours s’est terminé sans vainqueur en mars 2018 lorsque Google annonça qu’il retirait son parrainage de la compétition, mais SpaceIL a alors fait connaitre sa détermination à poursuivre sa mission.
Planter le drapeau israélien sur la lune
« Au cours des huit dernières années, nous avons promis à plus d’un million d’élèves des écoles et des lycées que nous allions lancer un vaisseau spatial sur la Lune », a déclaré Kfir Damari. « Ce soir, cela arrive, et avec tous les élèves et tout le peuple d’Israël, nous croisons les doigts pour que le vaisseau spatial arrive à bon port ».
« Au-delà de la fierté nationale, l’objectif principal du projet est éducatif », avait déclaré le Prof. Isaac Ben-Israël. « Il s’agit de montrer aux enfants d’Israël qu’avec une éducation adaptée, des connaissances en sciences et en mathématiques et le ‘culot’ israélien, même la lune n’est pas la limite. Il marque également la nouvelle orientation de la politique de l’espace israélienne: passer de la construction de satellites pour l’observation de la Terre à l’exploration de l’espace lointain ».
« SpaceIL vise à produire en Israël un ‘effet Apollo’, comme le programme américain d’alunissage en 1966: encourager la prochaine génération d’enfants israéliens à choisir les domaines de la science, de l’ingénierie, de la technologie et des mathématiques; les faire penser différemment dans ces domaines; leur procurer un sentiment de capacité, et en fait leur permettre de rêver en grand même dans notre petit pays. L’association s’efforce de changer le discours en Israël et d’encourager les filles et les garçons à y voir des opportunités passionnantes pour leur avenir en science, ingénierie, technologie et mathématiques ».
Après son lancement réussi, Bereshit et les équipes techniques devront encore faire face à des défis majeurs: la localisation de l’engin spatial, le maintien du contact avec lui, sa capacité à résister à des conditions extrêmes dans l’espace et à assurer une navigation complexe (sans GPS), son passage de l’orbite terrestre à l’orbite lunaire, et enfin, un atterrissage en douceur sur la lune dans environ 8 semaines – le 11 avril 2019. Après son arrivée, le satellite, qui plantera le drapeau israélien sur la lune, commencera à photographier et filmer son site d’atterrissage et à relever des mesures du champ magnétique dans le cadre d’une mission scientifique réalisée en collaboration avec l’Institut Weizmann.
http://www.ami-universite-telaviv.com/index.php/2013-05-26-08-41-51/actualite-l-universite/994-un-ancien-enseignant-et-un-ex-%C3%A9tudiant-de-l-universit%C3%A9-de-tel-aviv-%C3%A0-l-origine-du-lancement-du-premier-vaisseau-spatial-isra%C3%A9lien-sur-la-lune?fbclid=IwAR062YdaE81BQAnf0FUUwyeZB_U7eEM1SSTOIzpsZP9Y_8JklOzt1X2bbzo
 

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