Un article de Jean Klein pour Israël Valley. Israël vient d’assurer la première mission vers la lune financé en grande partie par le secteur privé. Jusqu’à présent, seules les grandes agences spatiales ont réussi à atteindre la lune avec un financement public approprié. Le déclencheur de ce vol lunaire a été le prix Google Lunar X, décerné en 2007, qui visait à stimuler les voyages spatiaux privés et promettait 20 millions de dollars à la 1ère équipe qui faire atterrir un véhicule sur la lune. Plusieurs dizaines de passionnés de l’espace se sont mis au travail, dont Yonatan Winetraub, Yariv Bash et Kfir Damari qui ont fondé « SpaceIL » et ont déposé leur dossier trois quart d’heure avant la date limite d’inscription, la veille du Nouvel An 2010.
Puis, ils ont trouvé des sponsors comme le milliardaire Morris Khan, l’agence spatiale israélienne ISA et la société spatiale IAI. La date limite pour l’attribution du prix Google Lunar X, bien que prolongée à plusieurs reprises, a expiré en mars 2018 – sans gagnant.
Le succès de la mission israélienne, qui consiste évidemment davantage à démontrer la technologie que la science, est crucial pour l’avenir. Le savoir-faire technique, les données recueillies, l’expérience de faire progresser une mission spatiale au-delà d’un programme d’État et l’inspiration pour toute une génération de jeunes – en particulier en Israël et au Moyen-Orient – fourniront des perspectives et une inspiration importantes pour les décennies à venir.
Les Israéliens sont intéressés à récupérer les 95 millions de dollars d’investissements – par le biais de commandes de suivi. Fin janvier, la société spatiale IAI, qui a construit l’atterrisseur, a signé un accord avec OHB System AG, basée à Brême. Sur la base de ce développement, l’Agence spatiale européenne Esa va se voir proposer un système d’atterrissage lunaire pour des charges utiles allant jusqu’à 150 kg, mais avant un succès complet, Beresheet doit faire ses preuves.
Source : TageSpiegel & Israël Valley