Un article de Jonathan Nahmany. Bien connu du Championnat de France (FC Nantes, Angers et Amiens), l’arrière droit international sénégalais de 33 ans a rejoint l’an passé la Liga Haal (D1) où il semble pleinement épanoui au Maccabi Petah Tikva. Entretien exclusif.
Actualité juive: Comment vous sentez-vous aujourd’hui en Israël ?
Issa Cissokho : Pour tout vous dire, je n’imaginais pas me sentir aussi bien car, en France, les préjugés à l’égard d’Israël existent et sont parfois tenaces. Avant de signer, je nourrissais quelques appréhensions au sujet du conflit israélo-palestinien. Au final, j’ai été agréablement surpris par la qualité de vie extraordinaire et ce mélange culturel et religieux qui fait la richesse d’Israël. Un pays magnifique. J’habite à Petah Tikva, près de Tel-Aviv. Le climat est appréciable, il y a des très bons restaurants et cafés, de très belles plages… Depuis que je suis là, je n’ai ressenti aucun problème d’insécurité ou de racisme. Ayant eu l’occasion de faire un peu de tourisme, j’ai kiffé Jérusalem et son quartier de la vieille ville. Sportivement parlant, tout se passe bien. Il y a une bonne entente dans le vestiaire et vis-à-vis du staff et du coach (Guy Luzon). Je suis content.
A.J.: Comment jugez-vous le niveau de la Liga Haal (1ere division israélienne, ndlr) ?
I.C. : On ne va pas se mentir, ici ce n’est pas comparable au niveau de la Ligue 1. Globalement, le niveau est bon et certaines équipes parviennent vraiment à sortir du lot à l’instar du Maccabi Tel-Aviv.
A.J.: Qu’en est-il de la ferveur dans les tribunes ?
I.C. : Quand on reçoit au stade Hamoshava, on joue devant une moyenne de 2 000 personnes. En revanche, la ferveur est beaucoup plus forte lorsque nous nous déplaçons sur le terrain du Maccabi Tel-Aviv, du Maccabi Haïfa ou du Bétar Jérusalem. Dans ces clubs, les supporters occupent vraiment leur rôle de douzième homme.
A.J.: Ça parle français dans le vestiaire de Petah Tikva ?
I.C. : Tout à fait. Nous sommes quelques Francophones dont Harrison Manzala qui vient de signer (lire encadré) et Franck-Yves Bambock (ex-espoir du PSG). D’autres évoluent ailleurs en D1 israélienne. Souvent, on essaie de se réunir dans un bar à Tel-Aviv. Ça fait toujours plaisir et c’est important pour le moral !
A.J.: Vous avez récemment inscrit votre premier but en Championnat face à l’Hapoël Raanana. Qu’avez-vous ressenti ?
I.C. : Beaucoup de joie et de fierté. J’attendais depuis longtemps de fêter mon premier but en Israël. A l’entraînement, je travaille dur. J’espère que mon équipe parviendra à accrocher une place en play off (Le Maccabi Petah Tikva occupe aujourd’hui la 10ème place après 22 journées, ndlr).
A.J.: Que manque-t-il selon vous à ce football israélien pour qu’il progresse davantage ?
I.C.: A mon avis, l’accent doit être mis sur le développement des centres de formation. L’apport des « anciens » sera également bénéfique. Je pense à Yossi Benayoun (39 ans, passé récemment du Maccabi Petah Tikva au Bétar Jérusalem) avec qui j’ai eu l’immense honneur d’échanger. C’est un mec super. Ses qualités humaines et footballistiques sont remarquables. J’ai très vite compris pourquoi il a accompli une si belle carrière en jouant pour Liverpool, Chelsea, Arsenal…
A.J.: Envisagez-vous de terminer votre carrière en Israël ?
I.C. : Pourquoi pas. A l’heure actuelle, l’important est de donner le meilleur de moi-même pour le Maccabi. La suite, on verra…
A.J.: En tant qu’ancien joueur du FC Nantes, la disparition tragique d’Emiliano Sala vous a particulièrement ému…
I.C.: Emu, blessé et triste, forcément. Cette histoire est terrible. Encore l’année dernière lorsque j’étais à Amiens, j’avais affronté le FC Nantes où évoluait Sala. C’était un mec génial, sur et en dehors des pelouses.
http://www.actuj.com/2019-02/sport/7650-issa-cissokho-israel-un-pays-magnifique
Issa Cissokho : Pour tout vous dire, je n’imaginais pas me sentir aussi bien car, en France, les préjugés à l’égard d’Israël existent et sont parfois tenaces. Avant de signer, je nourrissais quelques appréhensions au sujet du conflit israélo-palestinien. Au final, j’ai été agréablement surpris par la qualité de vie extraordinaire et ce mélange culturel et religieux qui fait la richesse d’Israël. Un pays magnifique. J’habite à Petah Tikva, près de Tel-Aviv. Le climat est appréciable, il y a des très bons restaurants et cafés, de très belles plages… Depuis que je suis là, je n’ai ressenti aucun problème d’insécurité ou de racisme. Ayant eu l’occasion de faire un peu de tourisme, j’ai kiffé Jérusalem et son quartier de la vieille ville. Sportivement parlant, tout se passe bien. Il y a une bonne entente dans le vestiaire et vis-à-vis du staff et du coach (Guy Luzon). Je suis content.
A.J.: Comment jugez-vous le niveau de la Liga Haal (1ere division israélienne, ndlr) ?
I.C. : On ne va pas se mentir, ici ce n’est pas comparable au niveau de la Ligue 1. Globalement, le niveau est bon et certaines équipes parviennent vraiment à sortir du lot à l’instar du Maccabi Tel-Aviv.
A.J.: Qu’en est-il de la ferveur dans les tribunes ?
I.C. : Quand on reçoit au stade Hamoshava, on joue devant une moyenne de 2 000 personnes. En revanche, la ferveur est beaucoup plus forte lorsque nous nous déplaçons sur le terrain du Maccabi Tel-Aviv, du Maccabi Haïfa ou du Bétar Jérusalem. Dans ces clubs, les supporters occupent vraiment leur rôle de douzième homme.
A.J.: Ça parle français dans le vestiaire de Petah Tikva ?
I.C. : Tout à fait. Nous sommes quelques Francophones dont Harrison Manzala qui vient de signer (lire encadré) et Franck-Yves Bambock (ex-espoir du PSG). D’autres évoluent ailleurs en D1 israélienne. Souvent, on essaie de se réunir dans un bar à Tel-Aviv. Ça fait toujours plaisir et c’est important pour le moral !
A.J.: Vous avez récemment inscrit votre premier but en Championnat face à l’Hapoël Raanana. Qu’avez-vous ressenti ?
I.C. : Beaucoup de joie et de fierté. J’attendais depuis longtemps de fêter mon premier but en Israël. A l’entraînement, je travaille dur. J’espère que mon équipe parviendra à accrocher une place en play off (Le Maccabi Petah Tikva occupe aujourd’hui la 10ème place après 22 journées, ndlr).
A.J.: Que manque-t-il selon vous à ce football israélien pour qu’il progresse davantage ?
I.C.: A mon avis, l’accent doit être mis sur le développement des centres de formation. L’apport des « anciens » sera également bénéfique. Je pense à Yossi Benayoun (39 ans, passé récemment du Maccabi Petah Tikva au Bétar Jérusalem) avec qui j’ai eu l’immense honneur d’échanger. C’est un mec super. Ses qualités humaines et footballistiques sont remarquables. J’ai très vite compris pourquoi il a accompli une si belle carrière en jouant pour Liverpool, Chelsea, Arsenal…
A.J.: Envisagez-vous de terminer votre carrière en Israël ?
I.C. : Pourquoi pas. A l’heure actuelle, l’important est de donner le meilleur de moi-même pour le Maccabi. La suite, on verra…
A.J.: En tant qu’ancien joueur du FC Nantes, la disparition tragique d’Emiliano Sala vous a particulièrement ému…
I.C.: Emu, blessé et triste, forcément. Cette histoire est terrible. Encore l’année dernière lorsque j’étais à Amiens, j’avais affronté le FC Nantes où évoluait Sala. C’était un mec génial, sur et en dehors des pelouses.
http://www.actuj.com/2019-02/sport/7650-issa-cissokho-israel-un-pays-magnifique