Ramat Gan. Cette ville israélienne de la banlieue est de Tel Aviv est depuis quelques semaines dans le viseur de la justice française. Celle-ci suspecte la « city israélienne », peuplée d’innombrables diamantaires et gratte-ciel, d’héberger un vaste trafic d’escroqueries au bitcoin.
« La plupart des suspects, qui sont aussi liés aux arnaques aux diamants, ont fait perdre aux épargnants français un minimum de 20 millions d’euros d’après les plaintes reçues par la gendarmerie », précise un enquêteur français. Selon nos informations, les juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) traitant de la criminalité organisée et de la délinquance financière, ont également ouvert depuis le début de l’année une dizaine d’informations judiciaires pour escroquerie en bande organisée et blanchiment contre une demi-douzaine de franco-israéliens.
Le procédé mis au jour par les enquêteurs est à chaque fois le même. Des personnes, en France, intéressées par l’achat de bitcoins, d’ethers ou de ripples vont remplir des formulaires en ligne sur des sites dédiés aux cryptomonnaies. Ces derniers s’assurent alors de la véracité des informations fournies et revendent le « fichier » entre 30 et 100 euros à des call centers basés à Ramat Gan. Via de pseudo-conseillers financiers, ces centres d’appels téléphoniques contactent ensuite leurs futurs clients en France. « Ces faux conseillers jouent la proximité avec leurs proies, ils les tutoient, les contactent avec des numéros de téléphone délocalisés pour leur faire croire qu’ils appellent depuis la France, poursuit ce même enquêteur. Ces call centers, qui ont pignon sur rue, ont aussi des sites Internet régulièrement mis à jour par des personnes qui travaillent à Madagascar ou en Afrique francophone. Ces escrocs veulent montrer que leurs sites ont du succès ».
« La plupart des suspects, qui sont aussi liés aux arnaques aux diamants, ont fait perdre aux épargnants français un minimum de 20 millions d’euros d’après les plaintes reçues par la gendarmerie », précise un enquêteur français. Selon nos informations, les juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) traitant de la criminalité organisée et de la délinquance financière, ont également ouvert depuis le début de l’année une dizaine d’informations judiciaires pour escroquerie en bande organisée et blanchiment contre une demi-douzaine de franco-israéliens.
Le procédé mis au jour par les enquêteurs est à chaque fois le même. Des personnes, en France, intéressées par l’achat de bitcoins, d’ethers ou de ripples vont remplir des formulaires en ligne sur des sites dédiés aux cryptomonnaies. Ces derniers s’assurent alors de la véracité des informations fournies et revendent le « fichier » entre 30 et 100 euros à des call centers basés à Ramat Gan. Via de pseudo-conseillers financiers, ces centres d’appels téléphoniques contactent ensuite leurs futurs clients en France. « Ces faux conseillers jouent la proximité avec leurs proies, ils les tutoient, les contactent avec des numéros de téléphone délocalisés pour leur faire croire qu’ils appellent depuis la France, poursuit ce même enquêteur. Ces call centers, qui ont pignon sur rue, ont aussi des sites Internet régulièrement mis à jour par des personnes qui travaillent à Madagascar ou en Afrique francophone. Ces escrocs veulent montrer que leurs sites ont du succès ».
500.000 euros envolés en quelques semaines
Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui suit de près ce phénomène, plus de 700 épargnants français ont été bernés depuis le début de l’année. L’un d’eux, un agriculteur breton, a par exemple perdu 500.000 euros en quelques semaines. Juste avant sa retraite, ce dernier a vendu ses avoirs (tracteurs, matériels agricoles…) et a réinvesti l’argent en bitcoins. « Il a commencé à discuter avec un faux conseiller qui l’a convaincu d’investir le premier mois entre 1.000 et 5.000 euros en lui faisant miroiter plus de 10% de gains, raconte le même enquêteur. Puis le mois suivant, on l’a incité à convaincre ses proches de faire la même chose tout en lui demandant d’investir davantage ».