Le parti travailliste est l’héritier de la formation qui a dirigé le pays pendant ses trente premières années.
Mais il est aujourd’hui très bas dans les sondages.
Le premier motif de satisfaction pour les travaillistes est le taux de participation. Plusieurs analystes anticipaient que, lassés par des luttes intestines et découragés par des sondages qui prédisent une déroute à leur formation, seuls 20% des militants se déplaceraient.
Il n’en fut rien: en fin de journée, la queue devant les bureaux de vote a même poussé le chef du parti à prolonger le scrutin d’une demi-heure.
Au bout du compte, près de 60% des adhérents se sont déplacés: un taux proche de celui du Likoud, la grande formation de droite, la semaine dernière.
Autre motif de satisfaction: le parti présente une liste rajeunie et féminisée alors qu’il est perçu comme vieillissant et coupé des jeunes générations.
Les deux candidats arrivés en tête de cette primaire sont des militants issus de la société civile, qui se font connaître lors des manifestations contre la vie chère en 2011.
Et parmi les sept premiers de ce scrutin figurent quatre femmes.
Avi Gabbay, le chef du parti, a salué la désignation d’une «excellente liste» a t-il dit. Elle est composée, à ses yeux, « de vrais combattants, de vrais idéologues ».
« Je n’ai pas de doute que le public appréciera notre équipe », a-t-il assuré. A charge pour lui désormais, en tant que tête de liste, d’éviter la déroute annoncée.
A deux mois des élections législatives et à dix jours du dépôt des listes, les partis politiques israéliens continuent à se mettre en ordre de bataille. Après le Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahu la semaine dernière, c’est le parti travailliste qui organisait le 11 février sa primaire pour désigner ses candidats.
Source RFi