Un article de Jean Klein pour Israël Valley. Assiégés militairement, mais aussi financièrement, la branche militaire de l’organisation a lancé récemment un appel de fonds à ses sympathisants à travers le monde.Mais comme apporter un soutien à une organisation considérée comme terroriste peut s’avérer dangereux, l’immense majorité des banques se refusent à effectuer le moindre transfert lié au Hamas pour ne pas être poursuivies en justice. Cette situation explique pourqou le Qatar apporte dans la bande de Gaza des valises de 15 millions de $.
Le bitcoin apparaît dès lors de plus en plus comme une possible source de financement alternatif. C’est dans ce contexte que la branche militaire du Hamas a appelé à recourir à la célèbre cryptomonnaie pour lui venir en aide. Le bitcoin présente l’immense avantage de ne pas laisser de traces permettant de déterminer d’où vient et où va l’argent.
Ces atouts expliquent le subit intérêt du Hamas qui, jusqu’à présent, utilisait des filières bancaires en brouillant les pistes, des bureaux de change ou des jeux d’écriture d’importateurs de la bande de Gaza. Ces méthodes « traditionnelles » ont été durement mises à mal par les nouvelles technologies utilisées par le Shin Beth. Mais suivre les méandres empruntés par des bitcoins relève d’un tout autre défi. Dans ce jeu du chat et de la souris, Israël dispose de quelques atouts pour mener à bien cette bataille occulte.
Une start-up israélienne dénommée Whitestream affirme avoir mis au point un logiciel permettant d’analyser les opérations menées sur la blockchain, la banque de données sur laquelle toute l’activité du bitcoin est fondée. Elle a déjà repéré plusieurs transactions entre des donateurs et le Hamas via Coinbase, la principale plateforme de transactions de cryptomonnaies américaines, mais aussi grâce à des plateformes russes et chinoises. Les informations recueillies ont été transmises aux services de sécurité américains et israéliens. La bataille financière n’en est qu’à ses débuts.
Source : Le Figaro & Israël Valley